Les parents du bébé retrouvé mort dans une machine à laver de la buanderie de l’hôpital Abass Ndao ont demandé jeudi des tests ADN dans un laboratoire indépendant afin de s’assurer de sa filiation.
‘’Nous souhaitons faire un test ADN pour voir si c’est effectivement notre enfant qui a été retrouvé dans la machine à laver qui tournait à 90 degrés. Nous voulons le faire nous-mêmes dans un laboratoire indépendant et anonyme’’, a souligné Jean-François Kouderin, le père de famille, lors d’une conférence de presse.
Il a indiqué que la famille attend toujours ‘’l’autorisation du juge d’instruction pour pouvoir faire le test ADN’’.
‘’L’hôpital Abass Ndao devait même faire ce test avant de nous annoncer la nouvelle. Les responsabilités doivent être situées, pour que la justice puisse faire son travail’’, a-t-il ajouté.
Le nouveau-né de sexe féminin, âgé de 33 semaines et né le 23 juillet à la maternité de l’hôpital Abass Ndao, avait été admis en néonatalogie à une minute de vie.
Face à la presse, le père du bébé, qui était en compagnie d’un représentant du collectif ‘’Patients en danger ‘’, est revenu sur les faits. ‘’Lorsque le surveillant de la néonatologie nous a convoqué le mardi 25 juillet pour nous annoncer le décès du bébé, il s’est lui-même posé la question de savoir comment un bébé bien portant a pu se retrouver dans le linge’’, a-t-il confié.
‘’ Quand j’ai exigé de voir le corps, je n’ai pas pu. Ils m’ont indiqué que le corps est sous scellé avec la police scientifique’’, a poursuivi M. Kouderin.
Le père de famille explique que ce sont certains détails qui ont attiré son attention. ‘’Quand j’ai vu le rapport, j’ai lu un bébé de 36 semaines, une segmentation des membres, un estomac déchiqueté. C’est pourquoi je n’ai pas voulu prendre le corps’’, a-t-il déclaré.
Il a précisé que c’est pour s’assurer de l’enfant que la famille a tenu à demander la réalisation de tests ADN. ‘’C’est pourquoi je souhaite faire un test ADN pour m’assurer que c’est effectivement mon bébé’’, a-t-il affirmé.
D’origine béninoise, les parents du nouveau-né, Olufuni Jean-François et N’houeni Narro Véronique Kouderin, sont installés au Sénégal depuis deux ans.
Trois agents de l’hôpital Abass Ndao ont été arrêtés et placés sous mandat de dépôt dans le cadre de cette affaire. Il s’agit de la femme qui était de garde à la salle ‘’Kangourou’’ où l’enfant était couvé, de l’agent qui a ramassé le linge le jour des faits et de la personne qui était en service à la buanderie.