Pastef et le plan B: L’analyse du sociologue Jean Alain Goudiaby

 “Que le régime en place en prenne de la graine. Le Pastef sera dans les starting-blocks le dimanche 25 février 2024”, a déclaré  Dr Diallo Diop, vice-président chargé du panafricanisme et des questions mémorielles du Pastef dans une émission.

Ainsi, pour la concrétisation de cette conviction,  le Pastef, dissous le 31 juillet 2023, est à la “recherche” du candidat idéal, afin de remplacer son leader. Un réalisme politique qui n’est pas sans conséquence, selon le  sociologue enseignant à l’université Assane Seck de Ziguinchor.

Le plan A en prison, un plan B s’impose, politiquement parlant, d’après Jean Alain Goudiaby. “Au-delà de la personne d’Ousmane Sonko, c’est une idéologie mise en avant par Pastef/Les patriotes. C’est en ce sens que, quelle que soit la personne choisie, l’idéologie est plus forte. Cependant, ce  choix ne sera pas  sans conséquence, car le  projet du parti est taillé à la mesure politique du leader Ousmane Sonko”, dit-il sur iRadio.

Cependant, il y a un mais. Un télescopage entre le projet et la personne. “Il y a une forte identification,  une collusion entre l’homme politique Ousmane Sonko et ses partisans, les patriotes. De ce point de vue, il est assez difficile pour que quelqu’un puisse incarner la personnalité du maire de Ziguinchor pour pouvoir le remplacer. Il est difficile de remplacer une personne. C’est en ce sens  que le Pastef aura du mal à trouver un plan B”, estime  le sociologue.

Peu de marge de manœuvre pour le parti politique dissous le 31 juillet 2023 par le ministre de l’Intérieur Antoine Félix Diome. Ousmane Sonko, ses hauts cadres et beaucoup de ses militants en prison, d’autres en exil, l’esprit de Pastef reste toujours vivace.

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