Les candidats à la Présidentielle de février 2024 qui seront retenus par le Conseil constitutionnel pourront être auditionnés par les écrivains et éditeurs du Sénégal.
En cette veille de campagne électorale, tous les corps de métier sont sur le qui-vive. C’est le cas des écrivains et éditeurs du pays. Avant-hier, la Convention nationale des écrivains et éditeurs du Sénégal (Cones) a convié ses membres à un atelier dont l’objectif était de recenser tous les maux dont souffre leur secteur et les coucher sur un document dénommé ‘’La grande convention’’.
Leur président Pape Samba Badji renseigne qu’ils comptent auditionner les candidats à la Présidentielle qui seront retenus par le Conseil constitutionnel. À la fin, il leur sera demandé de prendre des engagements sur le document issu de cet atelier, rapporte Enquête.
Badji ajoute qu’ils veulent donner plus de visibilité au livre et à ceux qui le font, dans le but de rendre attrayant le domaine et mettre en branle des mesures incitatives en faveur de la lecture publique.
Ainsi, quelques axes de réflexion pourraient être dégagés et des solutions envisagées lors des concertations. Pour endiguer le phénomène si angoissant du désamour de la lecture, il préconise le renforcement de capacités logistiques des maisons d’édition tout autant que les capacités intellectuelles du personnel éditorial et de toutes autres parties prenantes à la question du livre et de la lecture, l’automatisation des maisons d’édition en rendant significatif le soutien qui serait attribué à chacune d’elles.
Le président du Cones a aussi parlé de la revalorisation de la fonction de l’éditeur, ainsi que l’évolution de l’écrivain au Sénégal ou dans la diaspora. Il y a aussi la mise en œuvre d’actions dont le but sera de susciter des vocations d’écrivains (par la tenue d’ateliers et l’organisation de prix littéraires, etc.), mais encore l’encouragement des auteurs par un système de bourses et/ou de résidences d’écriture est souhaité.
Les écrivains et éditeurs souhaitent, de même, l’ouverture de bibliothèques de proximité dans les arrondissements et villes périphériques (Pikine, Guédiawaye, par exemple), tout autant que dans chaque capitale régionale ou départementale, mais aussi leur renforcement et, prioritairement, les doter de livres « adaptés », parce qu’en phase avec nos valeurs de civilisation et d’éducation de base.