Selon ce dernier, 60 ORL pour 18 millions d’habitants, c’est ce qui fait que les rendez-vous sont distants. C’est d’ailleurs pour cette raison précise qu’il estime qu’il « faut augmenter les bourses des étudiants et les encourager à se spécialiser ». A noter que les spécialistes traitent les maladies de la tête et du cou et, spécialement, celles de l’oreille, du nez et de la gorge. Étymologiquement, le nom ORL est une abréviation d’un mot plus complexe – oto-rhino-laryngologiste : terme d’origine grecque ; « oto » pour oreille, « rhino » pour nez et « laryn » pour gorge.
Ce déficit de spécialistes n’est pas le seul problème de ces services. En effet, « côté plateau technique, il y a encore des efforts à faire, tous les hôpitaux n’ont pas de microscopes, de matériel de traitement. Il y a encore beaucoup de choses à faire même si, des progrès sont notés » dit-il.
Pourtant, la société Sénégal d’Orl existe depuis 1992. Trentenaire, elle est l’aînée de toutes les sociétés savantes médicales du pays. « L’entité comporte une soixantaine de membres et envisage un congrès itinérant en région. La cérémonie du congrès (du 07 au 0 décembre) va rassembler tous les ORL du pays. La rencontre coïncidant avec les assises d’Orl de l’école ORL casamançaise a motivé l’organisation dans cette zone sud du pays » a expliqué le professeur Evelyne Siga Diom, Présidente d’organisation de la société sénégalaise d’Orl.
Elle fait noter que, depuis 2016 “un service d’Orl est né à l’hôpital de la Paix de Casamance. Bien avant, un service existait à l’hôpital régional. Les pathologies de l’oreille qui n’étaient pas traitées en région en cette période y étaient déjà prises en charge. Les patients venaient de Kolda Sedhiou,Tamba, Guinée Bissau entre autres ». Le Professeur Diom ajoute que « ces services ont aidé les patients à ne pas se déplacer jusqu’à Dakar pour se faire traiter. A partir de ça des recherches ont commencé et il y a eu des avancées comme à Dakar ».