Présidentielle: le Conseil constitutionnel publie une liste de 19 candidats après le retrait de Rose Wardini

Dakar, 20 fev (APS) – Le Conseil constitutionnel a rendu publique, mardi, une nouvelle liste de 19 candidats à l’élection présidentielle après le retrait de Rose Wardini.

‘’Il est donné acte à Rose Wardini du retrait de sa candidature’’, déclare le Conseil dans sa décision dont l’APS a eu connaissance.

Avec le retrait de Mme Wardini, la liste des candidats à la présidentielle dont la nouvelle date n’a pas été fixée s’établit désormais comme suit :

1) Boubacar CAMARA
2) Cheikh Tidiane DIEYE
3) Dethie FALL
4) Daouda NDIAYE
5) Habib SY
6) Khalifa Ababacar SALL
7) Anta Babacar NGOM
8) Amadou BA
9) Idrissa SECK
10) Aliou Mamadou DIA
11) Serigne MBOUP
12) Papa Djibril FALL
13) Mamadou Lamine DIALLO
14) Mahammed Boun Abdallah DIONNE
15) El Hadji Malick GAKOU
16) Aly Ngouille NDIAYE
17) El Hadji Mamadou DIAO
18) Bassirou Diomaye Diakhar FAYE
19) Thierno Alassane SALL

La présidente du mouvement Sénégal Nouveau, Rose Wardini, placée sous contrôle judiciaire à la suite de la découverte supposée de sa double-nationalité sénégalaise et française, a annoncé, lundi à Dakar, le retrait de sa candidature à l’élection présidentielle.

”Après avoir longuement réfléchi sur la situation politique actuelle du pays et soucieuse comme l’ensemble des citoyennes et concitoyens de la nécessité de faire des efforts utiles à la préservation de la paix sociale, consciente des valeurs dont je suis porteuse et auxquelles je suis profondément attachées et qui fondent mes actions de tous les jours (….) vu  mon attachement aux valeurs républicaines (…) j’ai décidé, en toute souveraineté, et après large concertation avec mes compagnons du mouvement Sénégal nouveau, mes parents et amis, de retirer ma candidature à l’élection présidentielle”, a-t-elle déclaré en conférence de presse.

‘’Le jour finira par se lever très bientôt sur une certitude, la renonciation à cette nationalité tant décriée. Toutes les preuves attestant de la sincérité de ma déclaration sur l’honneur” seront mises à la disposition du juge, a t-elle ajouté.

Après avoir passé avec brio l’étape du parrainage et du contrôle de régularité de sa candidature à l’élection présidentielle par le Conseil constitutionnel, le docteur Wardini a été rattrapée par des accusations de parjure au sujet de sa déclaration sur l’honneur versée à son dossier de candidature.

Elle est notamment accusée de ne s’être prévalue que de la nationalité sénégalaise alors qu’elle disposerait par alliance du statut de citoyenne française.

Au Sénégal, il faut être exclusivement de nationalité sénégalaise pour briguer la magistrature suprême, selon la loi électorale.

L’affaire concernant l’une des deux femmes candidates à l’élection présidentielle a été agitée après que le Conseil constitutionnel a déclaré irrecevable la candidature du leader du Parti démocratique sénégalais (PDS), Karim Wade en raison de sa double-nationalité sénégalaise et française.

Rose Wardini a été placée sous contrôle judiciaire le 6 février après avoir été inculpée pour ‘’escroquerie au jugement, faux en écriture authentique et publique, inscription sous une fausse qualité, inscription tendant à dissimuler une incapacité, souscription à une déclaration inexistante sur son inégalité et sur sa présence sur une liste’’.

Elle avait été, cinq jours plus tôt, placée en garde à vue et entendue par des enquêteurs de la division des investigations criminelle avant d’être présentée à un juge.

Selon l’Article 34 de la Constitution, ‘’en cas d’empêchement définitif ou de retrait d’un des candidats entre l’arrêt de publication de la liste des candidats et le premier tour, l’élection est poursuivie avec les autres candidats en lice. Le Conseil constitutionnel modifie en conséquence la liste des candidats. La date du scrutin est maintenue’’.

Estimant que la paix et la stabilité du pays sont au-dessus de toute ambition, Rose Wardini, gynécologue de formation et très active dans les œuvres sociales, dit avoir renoncé à ses ambitions, espérant que cela facilitera la poursuite du processus électoral et la tenue de l’élection présidentielle avant le 2 avril 2024, fin du mandat du président Macky Sall

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