Le président de la République a déclaré, lundi, à Diamniadio (ouest), envisager de demander au Conseil constitutionnel de désigner son successeur, si les participants au dialogue national ne trouvent pas un consensus sur la date de l’élection présidentielle.
‘’Si on trouve un consensus pour l’intérêt supérieur national, j’accepterai cette décision […] Dans le cas contraire, je demanderai au Conseil constitutionnel de désigner mon successeur pour la passation de service, le 2 avril’’, a dit Macky Sall à la fin de la première journée de cette concertation.
‘’Le plus important pour le moment, c’est de fixer la date de l’élection présidentielle’’, a-t-il souligné.
Jeudi dernier, Macky Sall a annoncé qu’il quitterait la présidence de la République à l’expiration de son mandat, le 2 avril.
Certains participants, dont le représentant de l’Église catholique, Philippe Tine, ont proposé de tenir l’élection présidentielle avant le 2 avril.
D’autres, des candidats dont les dossiers ont été rejetés par le Conseil constitutionnel notamment, ont réclamé la reprise du processus électoral et, éventuellement, l’organisation du scrutin au-delà de la fin du mandat de l’actuel président de la République.
S’exprimant au début du dialogue, Macky Sall a dit que son ‘’vœu le plus cher’’ était d’organiser l’élection ‘’avant l’hivernage prochain’’.
Des membres du gouvernement, des représentants de partis politiques, de collectivités territoriales, de l’Administration publique, d’organisations de la société civile et de syndicats de travailleurs prennent part au dialogue de deux jours.
Selon Macky Sall, l’un des objectifs de cette concertation est de trouver un consensus sur la date de l’élection présidentielle.
Il a organisé le dialogue après avoir interrompu le processus qui devait conduire à la tenue de l’élection, dimanche 25 février 2024.
En annulant le décret convoquant les électeurs aux urnes à cette date-là, Macky Sall a ouvert la voie à une controverse sans précédent, concernant le scrutin présidentiel au Sénégal.
Le Conseil constitutionnel, en plus d’avoir annulé une loi votée par l’Assemblée nationale en vue du report de l’élection au 15 décembre prochain, a demandé au chef de l’État d’organiser le scrutin le plus vite possible.
Seize des 19 candidats dont les dossiers sont déclarés recevables par le Conseil constitutionnel ont refusé de participer au dialogue national.
Des organisations de la société civile se sont abstenues aussi d’y prendre part.