À Wattignies, un jeune sénégalais armé a été abattu par la police dans la nuit du mardi 12 au mercredi 13 mars. Ses voisins racontent le film du drame. Une enquête a été ouverte après les faits.
“Il a commencé à s’énerver, à frapper dans les portes”
Dans la nuit de mardi à mercredi, Lucas et ses voisins de chambre sont tirés de leur lit par les cris de leur locataire aux alentours de minuit et demi, une heure. “On s’est rendu compte qu’il criait tout seul”, détaille-t-il. “Il a commencé à s’énerver, à frapper dans les portes et dans les murs”, poursuit le locataire.
L’homme se montre menaçant à l’égard de ses voisins de chambrée. “On a fermé les portes à clé”, confie Lucas. La situation se dégrade dans les parties communes. “Ça a continué de dégénérer encore et encore”, souffle Lucas. “On a fini par appeler la police.”
Une autre version contradictoire : Les proches du défunt dénoncent un « crime raciste », car Samba ne présentait aucun danger face aux policiers armés. Sa famille le dépeint comme un jeune brillant et sans histoire.
Une enquête ouverte
Arrivés sur place, les fonctionnaires sont confrontés à un homme armé d’un couteau. Le taser et le LBD ne calment pas le trentenaire. Les policiers utilisent alors leurs armes de service à plusieurs reprises. Le trentenaire est abattu à son domicile.
Le procureur de la République de Lille a ouvert une enquête confiée à la police judiciaire et à l’Inspection générale de la police nationale. Mercredi matin, les auditions des policiers étaient toujours en cours. Plusieurs auditions vont être nécessaires pour élucider les circonstances de la mort de Samba Mor Diagne. L’autopsie du corps de la victime était prévue dans hier l’après-midi.