Selon, le secrétaire général du syndicat national des pêcheurs du Sénégal, Moustapha Dieng, sur plusieurs raisons, il y a la réduction de la zone de pêche. Avant la mise en place des plateformes, les pêcheurs étaient les seuls dans la mer. Ce qui leur donnait une large part de manœuvre. “Vous savez, s’il y a une plateforme sur un rayon de 500 mètres, le pêcheur n’a plus le droit de s’approcher. La plateforme met la lumière dans et hors de l’eau. Mais cette lumière attire tous les poissons qui sont aux alentours. Et puisque la plateforme est comme une ville flottante, on rejette de la nourriture. Il y a la biodiversité qui se développe et quand elle se développe, les poissons vont trouver un paradis et ça va être comme une aire marine protégée. Donc le pêcheur ne pourra plus trouver du poisson en dehors de la plateforme, a confié le syndicaliste.
A Saint-Louis et Sangomar, ils ont choisi d’installer les plateformes sur des récifs coralliens qui datent de plus de mille ans. Et ces récifs servent de lieux de résidence aux poissons. “Le récif se trouvant à Saint-Louis s’appelle “Diatara”. Ce sont nos grands-pères qui l’appelaient ainsi. Et c’est la-bas, où ils allaient pêcher. Il y a plus de trois mille pirogues qui pêchent à “Diatara”. Maintenant, on nous dit que ces trois mille pirogues n’ont plus le droit de pêcher à Diatara”. Vous voyez le manque à gagner”, a regretté Moustapha Dieng.
Ainsi, le syndicaliste de la pêche donne une ébauche de solutions au tout nouveau Président Bassirou Diomaye Faye. “Diomaye Faye doit mettre sur la table la question de l’indemnisation. Nous voulons qu’il y ait une solution tripartite entre l’Etat du Sénégal, les pétroliers et les pêcheurs pour discuter de l’indemnisation des pêcheurs impactés. Nous ne disons pas indemnisation du secteur de la pêche, nous ne disons pas indemnisation du ministère de la pêche. Nous parlons de l’indemnisation des pêcheurs impactés”.