O. Diaw, un chauffeur de 43 ans comparaissait à la chambre criminelle du tribunal de grande instance de Mbour pour les faits de tentative d’assassinat sur la personne de son colocataire A. Mboup, boutiquier qu’il soupçonne d’avoir couché avec sa femme. Les faits ont eu lieu le 20 octobre 2020. Une violente bagarre oppose les deux voisins colocataires O. Diaw et le boutiquier A. Mboup. Au cours de cette bagarre, Diaw a, de dos, porté un coup de pilon sur la tête de Mboup, lui occasionnant une incapacité temporaire de travail de 21 jours. En effet, O. Diaw soupçonne son voisin d’entretenir une relation amoureuse avec sa femme. «Un jour, j’ai remarqué la présence dans ma chambre d’un talisman.
Quand je m’en suis ouvert à ma femme, elle m’a demandé de voir si cela n’appartient pas au boutiquier. Elle a argué qu’il venait souvent emprunter une théière et des verres à thé. J’ai eu des soupçons sur lui. Ma femme n’a rien pu me dire de clair sur les raisons de sa présence dans ma chambre. J’ai gardé le talisman et pour protéger mes biens (sa femme), j’ai usé de mes pouvoirs (surnaturels)», a déclaré l’accusé dont les propos sont recueillis par nos confrères de Bès Bi. Ce pouvoir c’est de rendre impuissant tout homme qui a osé coucher avec sa femme. Abdou est dans l’embarras, lui qui a constaté qu’il a perdu sa virilité et ne veut pas avouer sa faute.
Après plusieurs années, ne savant plus que faire, Abdou décide de dire la vérité : «Je suis venu, O. Diaw, te demander pardon», dit-il à son voisin qui lui demande pourquoi demander pardon. Et le boutiquier d’avouer avoir couché avec sa femme. Il s’est ensuivi une vive bagarre au cours de laquelle, le mis en cause lui a asséné un violent coup de pilon à la tête. Abdou qui regrette ses relations adultérines avec la femme de son voisin est devenu non seulement impuissant mais a eu de graves blessures à la tête qui, en un moment donné, lui ont fait perdre raison. Le parquet a disqualifié les faits de tentative d’assassinat en coups et blessures volontaires et a requis dix ans de prison ferme. L’affaire est mise en délibéré pour le 21 juin.