Le président iranien retrouvé mort après un accident d’hélicoptère

Après douze heures de recherche, les médias d’Etat iraniens ont annoncé ce lundi matin la mort du président Ebrahim Raïssi et de son ministre des Affaires étrangères Hossein Amirabdollahian après un crash d’hélicoptère.

Le président Ebrahim Raïssi et son ministre des Affaires étrangères n’ont pas survécu à l’accident d’hélicoptère près de la frontière azerbaïdjanaise : c’est ce qu’ont confirmé plusieurs médias d’État après une nuit de recherches intenses dans le nord-ouest de l’Iran.

Sur X, la présidence iranienne confirme le décès du président Ebrahim Raïssi. “Le serviteur du peuple iranien, l’ayatollah Seyed Ebrahim Raisi, président de la République islamique d’Iran, est mort en martyr alors qu’il était en train de servir le peuple”, assure la présidence.

D’importants moyens ont été déployés pour retrouver l’hélicoptère depuis l’annonce de sa disparition. Les opérations de recherche des 40 équipes de secours du Croissant Rouge déployées dans la zone sont compliquées par un épais brouillard.

“Il y a actuellement trois équipes de drones dans la zone mais en raison du brouillard épais et de la faible visibilité, les drones n’ont pas pu opérer avec succès. Il y a aussi trois équipes avec des chiens de sauvetage dans la région” a déclaré Hamid Monajem, chef du Croissant Rouge de la province iranienne de l’Azerbaïdjan oriental.

L’hélicoptère qui transportait le président iranien s’est écrasé alors qu’il survolait une zone montagneuse. L’appareil avait fini par être localisé dimanche soir, avait annoncé le Croissant Rouge. Mais rapidement l’inquiétude prédominait. Les secours avaient déclaré que la “situation n’est pas bonne” pour espérer retrouver des survivants.

Ebrahim Raïsi était en déplacement dans la province iranienne de l’Azerbaïdjan oriental pour inaugurer un barrage avec le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev, le troisième que les deux pays construisent conjointement sur la rivière Aras.

La télévision d’État a déclaré que l’incident s’était produit près de Jolfa, une ville située à la frontière avec l’Azerbaïdjan, à quelque 600 kilomètres au nord-ouest de la capitale iranienne, Téhéran.

Le ministre iranien des affaires étrangères, Hossein Amirabdollahian, le gouverneur de la province iranienne d’Azerbaïdjan oriental et d’autres responsables accompagnaient M. Raïsi, a rapporté l’agence de presse gouvernementale IRNA.

Le commissaire européen chargé de la gestion des crises Janez Lenarčič a déclaré que le service de gestion des urgences Copernicus avait été activé à la demande de l’Iran. Le président du Conseil européen, Charles Michel, a présenté ses condoléances après la confirmation de la mort du dirigeant iranien et déclaré que l’Union européenne et ses partenaires suivaient la situation de près.

Ebrahim Raïssi est considéré comme le protégé de l’ayatollah Ali Khamenei et un ultraconservateur. Sous sa direction, l’Iran a lancé le mois dernier une attaque de drones et de missiles sans précédent contre Israël et a connu une vague de contestation inédite fin 2022 à la suite du décès de Mahsa Amini, une jeune femme arrêtée pour non-respect du code vestimentaire strict de la République islamique.

Le Guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, appelle la population à ne pas s’inquiéter, alors que le président est toujours introuvable.“Nous espérons que Dieu Tout-Puissant ramènera le président respecté et honorable et ses compagnons dans les bras de la nation. Tout le monde devrait prier pour la santé de ce groupe de serviteurs. Si le peuple iranien ne s’inquiète pas, il n’y aura pas de perturbation dans le travail du pays”, a déclaré l’ayatollah Ali Khamenei, dans un discours retransmis à la télévision.

Le remplaçant d’Ebrahim Raïssi et futur président par intérim est Mohammad Mokhber, 68 ans, premier vice-président depuis août 2021jusqu’à l’organisation d’une nouvelle élection, “dans un délai maximum de 50 jours”. Il est né à Dezfoul dans la province du Khouzestan (sud-ouest), où il a occupé plusieurs postes officiels. Il a été aussi dirigeant d’entreprises et a présidé depuis 2007 la Fondation de l’ordre de l’Imam (Setad).

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