L’enquête sur la mutinerie au camp pénal de la prison de Liberté 6 connait de nouveaux développements. Les gardes pénitentiaires sont au banc des accusés
Le mercredi 19 juin 2024, une mutinerie a éclaté à la prison du Camp pénal de Liberté 6. Selon des sources de l’intérieur dudit lieu de privation, c’est une fouille des chambres qui est à l’origine des échauffourées entre les détenus et les gardes pénitentiaires.
Deux jours après cette mutinerie, la Direction de l’Administration pénitentiaire a saisi le procureur de la République pour l’ouverture d’une enquête confiée à la gendarmerie. Suite à l’enquête ouverte sur la dernière mutinerie enregistrée au camp pénal, M. Ndiaye, un détenu, soutient mordicus, photos à l’appui, avoir été maltraité par les gardes pénitentiaires.
Selon Les Échos, qui donne l’information, « on voit le détenu avec des bandages au niveau de la tête et des bras ». Le plaignant explique qu’il s’agit de « blessures issues de tortures de la part des matons ». Il ajoute : « qu’il a été conduit aux soins avant de regagner sa cellule ». Sa famille a commis un avocat et n’exclut pas de porter plainte surtout si « leur fils ne bénéficie pas des soins appropriés », souligne le journal.
Pour rappel des incidents graves ont été enregistrés le 20 juin dernier à la prison de Camp pénal. Certains ont parlé d’affrontements entre détenus alors que, selon d’autres informations, le problème est issu d’une fouille que les matons ont voulu faire dans une cellule où ils soupçonnaient qu’il y avait du chanvre. En tout état de cause, il y a eu des agitations durant presque toute la journée et il a fallu le déplacement du ministre de la Justice pour calmer les ardeurs. Une enquête est en train d’être menée pour déterminer la cause et situer les responsabilités.