Les autorités français ont officiellement retiré à l’activiste franco-béninois sa nationalité française. Il lui est reproché des actes contraires aux intérêts de Paris.
Stellio Gilles Robert Capo Chichi, alias Kemi Seba, s’est fait retirer sa nationalité française. Il avait brûlé son passeport en mars dernier lors d’une conférence de presse. C’est dans un décret daté du 8 juillet 2024 et paru ce 9 juillet au Journal officiel que la nouvelle est tombée.
« Sur l’avis conforme du Conseil d’État, est déclaré avoir perdu la nationalité française Stellio Gilles Robert Capo Chichi », peut-on y lire. Né à Strasbourg de parents béninois naturalisés français, Kémi Seba, 42 ans, possède en revanche toujours la nationalité béninoise.
L’Etat lui reprochait d’avoir « une posture constante et actuelle, résolument anti-française, susceptible de porter gravement atteinte aux intérêts français et de nature à caractériser une déloyauté manifeste » à l’égard de la France, avec notamment « des messages particulièrement virulents, voire outranciers, contre la France, ses représentants et ses forces militaires, incitant à la rébellion contre les autorités locales jugées proches des autorités françaises et portant régulièrement des accusations graves contre ces dernières ».
Kémi Seba avait ensuite organisé une conférence de presse à Fleury-Mérogis (Essonne) où il avait brûlé son passeport français. « Votre passeport, ce n’est pas un os que vous nous donnez ou nous retirez en fonction de notre degré de soumission vis-à-vis de vous, comme si les Noirs étaient des chiens. Je suis un homme noir libre. Je suis un Africain libre. Je suis un Béninois libre », avait-il déclaré.