Le verdict est tombé pour les sept personnes impliquées dans l’affaire de la diffusion de vidéos mettant en scènes des fillettes lors d’un spectacle de danse rythmée au tam-tam. Devant la barre du tribunal de Louga, les accusés sont poursuivis pour plusieurs chefs d’inculpations, outrage public à la pudeur, association de malfaiteurs et incitation à la débauche.
Selon l’Observateur, il s’agit du percussionniste, du préposé au micro-central, des quatre dames organisatrices de l’événement et du tik-tokkeur, accusé d’avoir filmé et diffusé les images attentatoires aux bonnes mœurs. Devant la barre, ils ont tous plaidé coupables. Cependant, le tik-tokkeur a été le plus inquiété, plusieurs charges ont été retenues contre lui.
Il est poursuivi pour « diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs, de collecte illicite de données à caractère personnel et atteinte à la vie privée ». D’ailleurs, durant tout le déroulement du procès, ce réparateur de téléphone de carrière a fait amende honorable. « Je regrette les faits. Je ne savais pas que la diffusion de vidéos prises sur des enfants, était interdite par la loi. J’en ai tiré de bonnes leçons », a-t-il soutenu devant la barre.
La jeune dame W. Samb qui épaulait les filles dans l’organisation du « Sabar », elle était loin d’imaginer que l’affaire allait prendre cette tournure. Face au tribunal, W. Samb confie qu’elle organise souvent des évènements mais, c’est la première fois que les fillettes soient habillées de la sorte.
Elle s’est aussi défendue en déclarant qu’elle ne savait pas que la scène était filmée. Poursuivant, elle soutient n’avoir engagé aucun cameraman pour la circonstance. Le percussionniste N. Samb a précisé qu’elle gagne sa vie en animant les cérémonies, mais il compte prendre ses précautions une prochaine fois.
Le juge a réprimandé les sept prévenus, les mettant en garde contre toute diffusion contraire aux bonnes mœurs et aux valeurs. Le représentant du ministère public, n’a pas été aussi tendre avec les accusés. « Ces images, qui vont rester des années, pourraient influer négativement sur l’avenir des filles. Quelques-unes parmi elles pourraient devenir des autorités dans ce pays », a-t-il servi en exemple.
Après ces séances de conscientisation, le parquet a requis une peine de deux ans ferme contre le tikk-tikkeur K. Fofana et une peine de deux mois ferme pour les prévenus. De son côté, la défense a plaidé pour la clémence. Statuant sur l’affaire, le tribunal a condamné le diffuseur des vidéos à une peine de deux ans, dont un mois ferme et une peine de 6 mois assortie du sursis pour le reste de la bande.