SATREC : Des syndicaux placés en garde à vue

Un conflit majeur oppose les travailleurs de la SATREC à leur patron, M. Haïdouss, et la situation s’est intensifiée le vendredi 30 août 2024.

Actuellement, cinq responsables syndicaux sont en garde à vue à la gendarmerie de Mbao, en attendant des suites à donner à cette affaire, qui commence à susciter de vives tensions. Les délégués ont été placés en garde à vue pour “séquestration et association de malfaiteurs”.

Ce conflit a récemment pris une tournure plus explosive. Selon des informations rapportées, la direction générale de SATREC est plongée dans une impasse. M. Haïdouss se serait rendu à la gendarmerie ce dimanche pour obtenir la libération des cinq délégués, mais les gendarmes lui auraient demandé de revenir le lundi.

Dans une lettre adressée au procureur de la République, les travailleurs de la SATREC expliquent les circonstances qui ont conduit à cette situation.

Ils ont évoqué quatre mois d’arriérés de salaires, ce qui les a poussés à rencontrer le PDG avant le Grand Magal de Touba pour demander au moins un mois de salaire pour faire face aux préparatifs de l’événement et aux besoins familiaux. M. Haïdouss a d’abord proposé de payer la moitié du salaire mensuel, une offre qui a été refusée par les travailleurs.

Après de nouvelles négociations, le PDG a finalement promis de régler un mois de salaire, mais uniquement après le Magal, soit le 30 août 2024.

Les travailleurs ont alors accepté cette proposition. Cependant, le jour même, vers 13 heures, alors qu’ils revenaient pour obtenir le paiement, M. Haïdouss leur a informé qu’il ne pouvait pas honorer son engagement faute de fonds disponibles. En conséquence, ils ont décidé de fermer toutes les issues de l’usine.

Face à cette situation, M. Haïdouss a alerté la gendarmerie. À leur arrivée, il a demandé aux travailleurs de désigner quatre délégués pour renégocier en présence des forces de l’ordre. Après une médiation, cette solution a été acceptée.

Cependant, à leur arrivée à la gendarmerie, les cinq délégués ont été surpris d’apprendre qu’ils étaient en réalité placés en garde à vue pour “séquestration et association de malfaiteurs”.

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