Le Vieux Continent devra activer plusieurs leviers rapidement pour éviter un scénario noir, pointe notre chroniqueuse Cécile Maisonneuve.
“Ne vous demandez pas ce que les Etats-Unis peuvent faire pour vous, demandez-vous ce que l’Europe peut faire pour elle-même.”
C’est sans doute Giorgie Meloni qui, dans une référence ouverte à Kennedy, a le mieux saisi l’air du temps après l’éléction de Donald Trump. L’Europe aborde les quatre années du mandat Trump dans une situation économique préoccupante : production industrielle en chute libre, plombée par le double choc de coûts de l’énergie – éléctricité et gaz – beaucoup plus élevés que pour ses concurrents, et d’une Chine qui inonde les marchés internationaux de ses surcapacités industrielles. C’est peu dire qu’elle n’est pas préparée au nouveau choc qui s’annonce avec les droits de douane massifs que les Etats-Unis vont imposer aux entreprises européennes pour rééquilibrer les termes d’un échange bilatéral qui leur est structurellement défavorable.