Situé dans le département de Mbour, l’hôtel Riu Baobab de Pointe-Sarène vit un véritable drame. Un enfant de 2 ans, ayant échappé à la vigilance de ses parents, a trouvé la mort par noyade dans une piscine du complexe hôtelier. C’est l’Observateur qui donne l’information.
T. Mbodji et son épouse A. Ba avaient quitté Dakar pour passer un week-end à l’hôtel avec l’intention de rendre visite à la sœur de M. Mbodji, résidant à Nianing. Lors de cette visite, le couple propose à leur hôte de ramener ses trois enfants à l’hôtel pour une baignade.
Arrivés sur place, le couple constate que la piscine réservée aux enfants est fermée en raison de l’absence du pisciniste, malade. Ils décident alors de se rendre à la piscine des adultes. À un moment critique, T. Mbodji, occupé au téléphone, et A. Ba, partie chercher des boissons pour les enfants, ne supervisent plus directement les petits. C’est alors que le plus jeune, A.A. Pouye, s’éloigne de ses frères et entre dans la piscine pour adultes. Il y est retrouvé plus tard, sans vie, par des adultes présents sur place.
Ce drame a plongé, l’hôtel dans une consternation totale. Les responsables du Riu Baobab ont immédiatement alerté les autorités. Cependant, ils découvrent que l’enfant noyé n’était pas enregistré dans leur système d’accueil, une omission due au statut d’hôtes invités de la famille Pouye.
Les éléments de la Brigade de gendarmerie de Nianing se sont rendus sur place pour effectuer les constats d’usage et ont procédé à l’interpellation de Ng. Faye, responsable des piscines.
Ng. Faye, en détention provisoire depuis le drame, a comparu devant le tribunal de grande instance de Mbour. Il a nié toute responsabilité, affirmant avoir signalé dès le matin l’absence d’un pisciniste pour cause de maladie. Avant de quitter l’hôtel à 15h30, il aurait donné des consignes au personnel restant.
Lors de l’audience, le procureur a requis l’application stricte de la loi, tandis que la défense a soutenu que la responsabilité incombait au couple Mbodji, qui avait la garde de l’enfant. Le délibéré est attendu pour le 3 décembre. En attendant, Ng. Faye a été libéré sous caution.