Les Échos, qui a assisté à l’audience, évoque une affaire invraisemblable concernant la mise en hypothèque d’un immeuble à l’insu de sa propriétaire qui n’est autre que la présidente du mouvement Alternative pour la relève citoyenne (Arc).
Les principaux accusés, Momar Samb, Tamsir Ndiaye, Tahir Hann et Ndèye Penda Dieng, auraient utilisé une fausse procuration et de faux états financiers pour accomplir leur forfait, rapporte Les Échos. Selon l’accusation, le sieur Samb, avec la complicité de Ndiaye, chef d’agence d’Orabank Thiaroye, aurait présenté l’immeuble comme un bâtiment simple et nu, alors qu’il s’agit d’un R+5 au bord de la mer.
Anta Babacar Ngom Diack, désormais députée à la 15ᵉ législature, était présente à l’audience. Elle a réitéré ses accusations, affirmant “ne jamais avoir vendu son immeuble ni donné procuration à quiconque pour agir en son nom.” La patronne de Sedima a déclaré n’avoir “jamais connu” les accusés et a qualifié leurs actes “de tentative de spoliation.”
À en croire le journal, les faits remontent à 2021, mais l’affaire a été jugée pour la première fois en 2023. Le tribunal avait alors condamné Momar Samb et Ndèye Penda Dieng pour “faux et usage de faux en écritures privées et administratives.” Momar Samb, également reconnu coupable “d’usurpation d’identité”, avait écopé de deux ans de prison, dont un an ferme. Ndèye Penda Dieng avait été condamnée à deux ans ferme avec confirmation du mandat d’arrêt. Quant à Tamsir Ndiaye et Tahir Hann, ils avaient été condamnés à deux ans de prison, dont six mois ferme.
Les prévenus, ayant interjeté appel, ont nié les faits devant la Cour, mais le Parquet a demandé la confirmation des peines prononcées en première instance. Le verdict sera rendu le 21 janvier 2025.