C’est une saga où le ridicule côtoie l’insolite. La capture de miliciens du polisario à Alep ne fait que révéler une toile géopolitique complexe tissée autour de l’axe Algérie-Iran-Syrie. En effet, les régimes des séniles militaires et mollah d’Alger et de Téhéran n’ont de cesse d’implorer Ankara de jouer les bons Samaritains. Mais, la Turquie, visiblement amusée par ce spectacle, reste de marbre pour l’heure et l’observe avec une distance plutôt moqueuse. Visiblement, Ankara a d’autres ambitions plus stratégiques que de devenir la nounou diplomatique de mercenaires égarés.
De Tindouf à Alep : le voyage de guerriers sans cause, bras armé d’Alger
Les séparatistes du polisario, habitués à arpenter les dunes du Sahara, ont dû se demander à quoi rimaient ces ruines poussiéreuses d’Alep où ils se sont retrouvés, fusil à l’épaule. Une erreur de GPS, sans doute ? Que nenni ! Envoyés par l’Algérie pour gonfler les rangs pro-Assad, ils se sont vite fait capturer par les factions rebelles, aussi sceptiques qu’amusées de tomber sur ces combattants qui, manifestement, ignoraient où ils avaient atterri.
Avec leurs passeports algériens flambant neufs, ces « touristes armés » n’ont pourtant pas convaincu les forces rebelles. Leur mission, à mi-chemin entre une expédition punitive et une escapade sponsorisée par des ambitions régionales, a tourné court. En guise de récompense, ils auront gagné un séjour prolongé sur la paille des geôles d’Alep. Ironie suprême pour ces militants, au Sahara oriental en Algérie, se réclamant de la lutte séparatiste et terroriste : voilà qu’ils servent d’outils à l’agenda impérialiste de leurs bienfaiteurs algériens.
Sous la supervision directe d’experts militaires iraniens, ces combattants ont été formés dans une base algérienne proche des camps de Tindouf. À peine mieux qu’un désert d’illusions, ce lieu, connu pour être un laboratoire des stratégies d’Alger, est devenu une pépinière d’éléments déstabilisateurs.
Spécialisés dans les frappes aériennes et les attentats éclair, ces mercenaires, enrôlés en grande partie parmi les populations désabusées d’Afrique du Nord et subsaharienne, reflètent une stratégie algérienne visant à élargir son influence en instrumentalisant ses pantins. Mais, que diable faisaient-ils en Syrie, là où se brouillent les lignes entre soutien tactique et exportation de chaos ? Alger, en association avec Téhéran, semble jouer un rôle pour le moins trouble.
Ce qui surprend davantage, c’est l’obsession quasi maladive du régime des séniles d’Alger à justifier l’injustifiable. Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a tenté d’éteindre l’incendie diplomatique en évoquant des « Algériens vivant à Alep », tout en feignant d’ignorer que ces individus, en réalité, venaient épauler Bachar Al-Assad sous de fausses identités algériennes. Maladresse ou Provocation calculée ? Difficile de trancher.
L’Iran, l’Algérie et l’exportation de l’instabilité
Cela-dit, le Royaume du Maroc, lucide face aux manœuvres souterraines de Téhéran, n’avait pas hésité à rompre ses relations diplomatiques avec l’Iran en mai 2018. La décision, ferme et sans équivoque, s’inscrivait dans un contexte où les preuves accablantes du soutien militaire iranien au polisario, via le Hezbollah libanais, ne laissaient plus place au doute. Rabat, avec son élégance diplomatique habituelle, a dénoncé un dangereux axe Alger-Téhéran qui ne vise rien de moins qu’à déstabiliser la région, en armant des groupes séparatistes aux frontières marocaines.
Ce soutien se matérialisait par des livraisons d’armes sophistiquées et une formation militaire dispensée aux éléments terroristes du polisario par des experts du Hezbollah. Les camps de Tindouf, déjà tristement célèbres pour leur rôle dans l’entretien d’un conflit artificiel, sont devenus un terrain d’expérimentation où l’Iran, par l’entremise de ses alliés, testait des stratégies de guerre asymétrique. Une situation que le Maroc, défenseur intransigeant de sa souveraineté, n’avait pas pu tolérer.
Sous le couvert d’une coopération militaire, le régime des mollahs de Téhéran et tyrannique Alger tentent de transformer le polisario en une force paramilitaire régionale, au service d’un agenda commun de déstabilisation. Et si Alep a vu défiler bien des drames, cette comédie diplomatique est le symbole des absurdités de la guerre. Elle n’a sans doute pas fini de surprendre… et de faire sourire.
Cette affaire d’Alep met également en lumière l’influence croissante de l’Iran dans la formation de cellules terroristes en Afrique du Nord. Daraa, bastion syrien du chaos, est devenu un centre d’entraînement pour ces éléments terroristes du polisario depuis trois ans, selon des sources sécuritaires.
L’épisode syrien du polisario est une fable moderne d’une absurdité presque comique, où les ambitions mal déguisées d’Alger et Téhéran s’entrechoquent avec la réalité du terrain. En cherchant à jouer sur tous les fronts – de la défense du régime syrien à l’hostilité envers le Sahara marocain – l’Algérie s’embourbe dans une incohérence diplomatique flagrante. Le polisario, lui, n’est que le pion d’un jeu trop grand pour ses aspirations désertiques.