Condamnée pour la troisième fois pour escroquerie : D. Aïdara une récidiviste inquiétante

À peine purgé sa peine précédente, elle se retrouve à nouveau face à la justice. D. Aïdara était poursuivie pour des faits d’escroquerie portant sur un préjudice estimé à 27 millions de francs CFA. Lors de cette procédure, une dizaine de plaignants se sont présentés devant le tribunal, l’accusant de leur avoir soutiré de l’argent en échange de fausses promesses d’obtention de visas pour les États-Unis. Malheureusement, ces promesses se sont révélées illusoires, et la prévenue n’a jamais remboursé ses victimes. En plus de cette condamnation, une nouvelle plainte a été déposée contre elle par Malick Dème, qui l’accuse de lui avoir extorqué six millions de francs CFA en 2022. Selon les faits rapportés, Dème souhaitait acheter deux véhicules et, en raison de son amitié avec Aïdara, il lui a confié la totalité de la somme. Cependant, il a rapidement découvert que son argent avait été détourné par la prévenue pour couvrir d’autres dettes.

 

C’est grâce à l’émission “Xalass” que Malick Dème a pris conscience de la supercherie. Lors de son procès, D. Aïdara a reconnu les faits tout en tentant de se défendre. Elle a affirmé avoir importé un conteneur de 18 voitures, mais celles-ci auraient été saisies pour absence de carte grise. Elle a supplié le juge de lui accorder une remise de peine afin de pouvoir rembourser ses victimes. «Monsieur le président, je vous en conjure, laissez-moi sortir, et je paierai tous mes anciens clients. Ils m’ont traînée dans la boue, publié mes photos sur les réseaux sociaux et propagé l’histoire dans des émissions», a-t-elle plaidé. Cependant, la partie civile, représentée par Malick Dème, réclame 11 millions de francs CFA en dommages et intérêts. «Je lui ai remis l’argent en juillet 2022. Je lui faisais entièrement confiance. Je l’avais même enregistrée dans mon téléphone comme ma sœur», a-t-il déclaré avec amertume.

 

Convaincu de la culpabilité de la prévenue, le ministère public a requis une peine d’un an de prison ferme. «La seule satisfaction pour les plaignants est de la voir purger sa peine, car il est peu probable qu’elle rembourse. Un collectif des victimes de D. Aïdara a même été créé, tant elle a causé de tort autour d’elle », a déclaré le procureur. Après délibération, le tribunal a reconnu D. Aïdara coupable et l’a condamnée à six mois de prison ferme, assortis d’une obligation de payer huit millions de francs CFA à la partie civile.

Actunet.net  avec Aïssatou TALL