Sénégalais tué en Espagne : Les enquêteurs sur la piste d’un crime prémédité

Les premiers éléments de l’enquête indiquent qu’il a été abattu par sept individus encagoulés, a confié Fallou Dramé au journal L’Observateur. Ce dernier, qui partageait la vie de Kane en Espagne, a révélé que la police l’avait contacté au lendemain du crime pour lui annoncer la terrible nouvelle. « La police m’a appelé pour me dire que Abdoulaye avait été criblé de balles par sept personnes encagoulées. Et ça s’arrête là. C’est tout ce que la police détient jusqu’à présent comme information. Jusqu’à l’heure où je vous parle, je n’ai pas vu son corps. Il est toujours entre les mains des autorités espagnoles », a-t-il confié. Selon les dernières informations, la police serait une piste sérieuse.

Une famille en attente du rapatriement

À Ziguinchor, la douleur se mêle à l’attente. La famille du défunt réclame en priorité le rapatriement du corps afin de lui offrir des funérailles dignes. « Que l’État du Sénégal nous aide au moins à récupérer le corps et après, l’Espagne pourra continuer son enquête. Pour l’instant, l’urgence c’est de récupérer le corps et de l’inhumer », plaide son jeune frère, Mamadou Kane.

Ce dernier a révélé avoir échangé longuement avec Abdoulaye Kane la veille du drame. « Il me promettait alors de faire le déplacement à Ziguinchor pour les prochaines fêtes », confie-t-il. Un voyage qui devait être l’occasion pour lui de rencontrer son dernier fils âgé de deux ans, qu’il n’a jamais eu la chance de voir. Son fils aîné, aujourd’hui âgé de huit ans, a pu, lui, connaître son père.
Un homme dévoué à sa famille

Les témoignages affluent pour rendre hommage à Abdoulaye Kane, qui laisse derrière lui une épouse et deux enfants. « Il était mon ami, un confident, une personne serviable qui était là pour toute sa famille », souligne Mamadou Kane. Son ami d’enfance, Daouda Djiba, se souvient d’un homme ambitieux et déterminé : « Il a quitté le Sénégal à 18 ans pour rejoindre l’Espagne. Un combattant qui se souciait toujours du bien-être de sa famille et de ses proches. Il aimait et respectait sa famille, surtout ses parents. »

Alors que l’enquête espagnole se poursuit pour identifier les auteurs du crime, la famille et les proches d’Abdoulaye Kane attendent désespérément que les autorités sénégalaises interviennent pour faciliter le rapatriement du corps. En attendant, c’est l’incompréhension et la douleur qui règnent chez les siens.