Les États-Unis annoncent leur retrait de l’Unesco, une décision «regrettable» pour l’organisation

« La poursuite de la participation des États-Unis à l’Unesco n’est pas dans l’intérêt national », a déclaré dans un communiqué la porte-parole du département d’État, Tammy Bruce, estimant que l’agence fait preuve de parti pris contre Israël et promeut des causes « clivantes ».

« L’Unesco s’emploie à promouvoir des causes sociales et culturelles clivantes » et « défend une feuille de route idéologique et mondialiste pour le développement international, en contradiction avec notre politique étrangère “America First” (l’Amérique d’abord) », a-t-elle argumenté dans un communiqué.

« La décision de l’Unesco d’admettre l'”État de Palestine” comme État membre est hautement problématique, contraire à la politique des États-Unis, et a contribué à la prolifération de discours hostiles à Israël au sein de l’organisation », a ajouté Tammy Bruce. Le retrait américain prendra effet le 31 décembre 2026, a-t-elle précisé.

La directrice générale de l’Unesco Audrey Azoulay a réagi à ce retrait. Elle dit « regretter profondément » la décision du président américain Donald Trump de retirer une nouvelle fois les États-Unis de l’organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture. « Si regrettable qu’elle soit, cette annonce était attendue et l’Unesco s’y est préparée », a déclaré mardi Audrey Azoulay dans un communiqué.

Fin de l’engagement des États-Unis dans plusieurs instances de l’ONU

Peu après son retour à la Maison Blanche, Donald Trump avait signé en février un décret formalisant la fin de l’engagement des États-Unis dans plusieurs instances de l’ONU. Ce décret visait aussi à « passer en revue l’implication américaine dans l’Unesco », en raison de son « biais antiaméricain », selon un proche conseiller du président.

Cet examen a été mené par le secrétaire d’État américain Marco Rubio, en coordination avec l’ambassadrice par intérim des États-Unis auprès des Nations Unies Dorothy Shea. Selon le décret, il devait évaluer « la manière dont l’Unesco soutient les intérêts des États-Unis et si elle le fait », et comprendre également « une analyse de tout antisémitisme ou sentiment anti-israélien au sein de l’organisation ».

Durant son premier mandat, en octobre 2017, Donald Trump avait déjà retiré les États-Unis de cette organisation. Les États-Unis avaient réintégré l’Unesco en 2023 après une absence de quatre ans et demi, à la suite de la décision de Donald Trump en 2017 de quitter l’organisation, à l’époque accusée d’une gestion dispendieuse, mais aussi déjà de faire preuve d’un biais anti-israélien.