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En avril 2025, le chiffre d’affaires des services au Sénégal a enregistré une baisse significative de 15,6 % par rapport à mars, selon les données de la Direction de la Prévision et des Études Économiques (DPEE).
Ce recul mensuel, auquel s’ajoute une contraction de 7,9 % du commerce sur la même période, affecte plusieurs secteurs clés : le transport, les services financiers, le commerce de gros, ainsi que les activités scientifiques et techniques.
Bien que ces variations ne traduisent pas nécessairement une crise structurelle, elles révèlent une vulnérabilité conjoncturelle dans des segments sensibles de l’économie tertiaire. Or, les services occupent une place croissante dans la création de valeur ajoutée, soutenant à la fois l’urbanisation, l’emploi qualifié et le dynamisme des PME.
Le recul des services financiers et scientifiques, en particulier, interroge sur la solidité des chaînes d’activités à forte intensité de savoir et d’innovation. Ces secteurs sont essentiels à la transformation économique, notamment dans une perspective de montée en gamme de l’économie sénégalaise.
La baisse du transport et du commerce de gros, quant à elle, pourrait refléter un ralentissement plus large dans les circuits logistiques et les flux de distribution, au moment où le pays renforce ses ambitions d’intégration régionale et d’exportation.
Dans ce contexte, une lecture attentive des signaux conjoncturels s’impose. Si la tendance devait se confirmer, elle justifierait la mise en œuvre de mesures de soutien ciblées, combinées à une réflexion stratégique sur la compétitivité durable du secteur tertiaire.