Le Front pour la Défense de la République (FDR) marque son retour sur la scène politique sénégalaise. Face à ce qu’il qualifie de “dérive autoritaire” du pouvoir issu du parti PASTEF, le mouvement entend jouer pleinement son rôle de vigie républicaine, en se positionnant comme une opposition de veille et de proposition.
L’annonce a été faite par l’ancien député Nicolas Ndiaye, invité du Jury du Dimanche. Dans un climat marqué par des tensions institutionnelles, des arrestations jugées arbitraires et une méfiance entre pouvoir et opposition, le FDR réactive ses réseaux. Son objectif : alerter, mobiliser et reconstruire un front démocratique face aux atteintes présumées aux libertés.
« Le FDR ne disparaît pas. Au contraire, il se renforce », a déclaré Nicolas Ndiaye. Il appelle à une union des forces vives de la nation, au-delà des partis politiques, pour défendre l’État de droit et les acquis démocratiques.
Le mouvement dénonce une justice « instrumentalisée » et une gouvernance « à géométrie variable ». À titre d’exemple, Nicolas Ndiaye cite l’affaire Farba Ngom, qu’il considère comme une manipulation politique. Le FDR veut replacer au centre du débat la séparation des pouvoirs, le respect des droits humains et la liberté de la presse.
La relance du FDR s’inscrit dans une volonté de reconstruire l’offre politique, notamment à gauche. Membre actif de la Confédération pour la Démocratie et le Socialisme (CDS), aux côtés de partis comme la LD, le PS ou l’AFP, Nicolas Ndiaye estime que « le PASTEF montre ses limites » et qu’il est urgent de bâtir une alternative crédible, fondée sur les valeurs républicaines et une solidarité générationnelle.