Le ministère des Finances a publié le rapport d’exécution budgétaire à fin juin 2025. Les recettes budgétaires atteignent 2 226,3 milliards FCFA, soit 47,7 % de l’objectif annuel, en hausse de 8,5 % par rapport à 2024. Cette progression est portée par la bonne performance de l’impôt sur les sociétés (392,3 milliards) et des impôts indirects (1 074,2 milliards).
Du côté des dépenses, l’État a engagé 2 814,6 milliards FCFA, dominés par les charges de fonctionnement (2 232,7 milliards), dont une masse salariale en hausse à 724,1 milliards. Les investissements restent en retrait, avec seulement 581,9 milliards exécutés (30,1 %).
Résultat : le déficit budgétaire s’établit à 588,3 milliards FCFA, soit un tiers de la cible annuelle. Il est financé principalement par des emprunts sur les marchés financiers, traduisant une dépendance accrue à la dette pour couvrir les besoins de trésorerie.
Si les recettes progressent, la faiblesse de l’investissement public face à l’augmentation des dépenses courantes constitue un signal d’alerte pour la soutenabilité des finances publiques.