Le remaniement gouvernemental opéré samedi soir par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et son Premier ministre, Ousmane Sonko, continue de susciter de vives réactions. Parmi les changements notables figure la nomination de Me Bamba Cissé, avocat personnel d’Ousmane Sonko, à la tête du ministère de l’Intérieur, en remplacement de Jean-Baptiste Tine.
Cette décision a immédiatement provoqué une vague de critiques, notamment dans les rangs de l’opposition. Dans une note publiée le 7 septembre, Alioune Ndoye, maire de Dakar-Plateau, ancien ministre et cadre du Parti socialiste, a dénoncé une « menace manifeste pour l’équilibre démocratique » et pour « la sauvegarde de l’État de droit ».
Selon lui, confier la gestion des élections à l’avocat du chef du parti au pouvoir remet gravement en cause l’impartialité requise pour l’organisation de scrutins libres et transparents. « L’incapacité avérée de cet avocat à assurer l’impartialité du scrutin ne saurait être tolérée, car elle met en péril les fondements mêmes de notre démocratie », a-t-il martelé.
Alioune Ndoye appelle ainsi l’opposition à « vigilance et mobilisation » afin de défendre les acquis républicains du Sénégal. Il met également en garde contre toute tentative d’altérer ou de détruire les archives politiques et sécuritaires récemment constituées, qu’il considère comme un « corpus documentaire précieux pour la mémoire collective et la transparence démocratique ».