Libéré avec ses cinq collègues routiers sénégalais kidnappés au Mali, Birane Ndiaye a confié à L’Observateur l’épreuve traversée. « Nous avons vécu une situation extrêmement difficile. Quiconque ose la minimiser, c’est parce qu’il ne l’a pas vécue ou ne peut l’imaginer », a-t-il déclaré.
Il raconte avoir passé la nuit du Gamou en pleine forêt, sous la pluie, allongé sur une toile noire, exposé aux moustiques, sous la menace des djihadistes. « Nous avons cru qu’ils allaient nous fusiller ou nous égorger », confie-t-il.
À sa libération, c’est grâce à un ami qui lui a offert 5000 francs qu’il a pu acheter un tee-shirt et un pantalon pour rentrer. « Nous rendons grâce à Dieu d’être revenus vivants. Nous remercions tous ceux qui ont prié pour nous. Ç’aurait pu être pire », a-t-il ajouté, encore marqué par ce drame.