Comment le pancréas facilite votre digestion et régule la glycémie

Quel est le rôle du pancréas ?

La première fonction du pancréas est exocrine, caractérisée par la production d’enzymes digestives et de liquide pancréatique, qui s’écoulent dans le duodénum pour participer à la digestion.

Sa deuxième mission est endocrine, pour produire des hormones telles que l’insuline et le glucagon, qui passent dans le sang et permettent de réguler la glycémie.

Peut-on vivre sans pancréas?

Vivre sans pancréas, c’est possible. Son ablation totale, exceptionnelle, est proposée dans certaines formes familiales de cancer pancréatique. Mais une telle intervention implique un diabète sévère par absence de sécrétion d’insuline et exige de prendre des enzymes pancréatiques.

Quels sont les symptômes d’un problème de pancréas ?

La pancréatite aiguë (inflammation de la glande) est la maladie du pancréas la plus courante. Dans plus de 40% des cas, elle est provoquée par un calcul de la vésicule biliaire qui migre dans le canal cholédoque (entre la vésicule le pancréas). L’écoulement du liquide pancréatique est bloqué, ce qui génère une inflammation potentiellement grave. Celle-ci peut aussi être provoquée par une tumeur bénigne ou maligne, kystique ou tumorale. En cas d’alcoolisme ou, plus rarement, de maladie génétique auto-immune auto-immune, la pancréatite peut être chronique. L’inflammation détruit les cellules du pancréas, qui devient fibreux. Le ralentissement de sa fonction endocrine peut induire un diabète au long cours. Quant à celui de sa fonction exocrine, il perturbe la digestion, donnant des diarrhées graisseuses, avec de gros volumes de selles très malodorantes.

Autre pathologie plus rare mais redoutée: le cancer. Il se développe silencieusement et se dissémine vite. Ainsi, 50% des patients ont déjà des métastases lors du diagnostic, 30% présentent un stade avancé localement, et moins de 20% ont une tumeur potentiellement opérable. Mais l’espérance de vie s’est allongée grâce à des chimiothérapies agressives, et des traitements en cours de test (un inhibiteur du gène Kras et un vaccin thérapeutique à base d’ARN messager) donnent de l’espoir.