Le dossier Farba Ngom connaît un tournant crucial ce jeudi. La Chambre d’accusation du Pôle judiciaire financier se penche sur la demande de liberté provisoire déposée par les avocats du maire des Agnam, incarcéré depuis plusieurs semaines.
Les défenseurs de l’ancien député invoquent l’article 140 du Code de procédure pénale, qui prévoit la libération des détenus dont l’état de santé est incompatible avec la détention. Leur plaidoirie s’appuie sur un rapport médical alarmant : le 7 août, quatre experts, dont le professeur Serigne Maguèye Guèye et le cardiologue Ousmane Dièye, ont conclu que « l’état actuel de Farba Ngom n’est pas compatible avec la vie en milieu carcéral ».
Les avocats alertent sur un risque de mort subite et dénoncent les conditions de détention du pavillon spécial, jugées inadaptées.
La mobilisation dépasse le cercle judiciaire. La Commission nationale des droits de l’homme a officiellement saisi, le 2 septembre, le Collège des juges d’instruction pour appuyer la demande de liberté provisoire. Trois organisations de défense des droits humains dont la LSDH, RADDHO et Amnesty International Sénégal ont également appelé à sa libération pour raisons médicales.
Ce jeudi pourrait donc être décisif pour le sort de Farba Ngom, dont l’état de santé continue d’inquiéter ses proches et de nourrir le débat politique et social sur la gestion des détenus malades au Sénégal.