Maladies non transmissibles : Le Sénégal affiche un taux de mortalité de 53 %.

À Ziguinchor, les chiffres relatifs aux maladies non transmissibles connaissent une évolution importante malgré les efforts de lutte. Les acteurs qui ont partagé une enquête réalisée en 2024 veulent miser sur la communication inclusive pour éradiquer ce mal qui persiste dans la région sud.

Ziguinchor – Selon les résultats d’une enquête réalisée en 2024 sur la santé des populations, les maladies non transmissibles ont pris de l’ampleur ces dernières années. « On estime la mortalité à 74 % au niveau mondial. Au Sénégal, elle est de 53 %. Il y a des facteurs de risque qui sont modifiables, c’est-à-dire des facteurs sur lesquels on peut agir », a expliqué Dr Malick Hann, chef de division de lutte contre les maladies non transmissibles au ministère de la Santé et de l’Hygiène publique. Dr Malick Hann s’exprimait mercredi, lors de l’atelier de partage des résultats statistiques sur les maladies non transmissibles réalisé au niveau national.

Pour Ziguinchor, les cas de maladies non transmissibles sont élevés. La région sud est touchée par « cinq grands groupes à savoir les maladies cardiovasculaires, la maladie rénale chronique, le diabète, les cancers et les troubles mentaux », a révélé Dr Youssouf Tine, directeur régional de la Santé de Ziguinchor. Selon lui, ces maladies partagent cinq grands facteurs de risque modifiables : l’usage nocif d’alcool, l’usage du tabac, l’inactivité physique, le régime alimentaire malsain.

Entre 2024 et 2025, il a été noté une augmentation des cas de maladies non transmissibles. Dans la région de Ziguinchor, la prévalence de l’hypertension artérielle est de 31 %, contre 28 % au niveau national. Concernant le diabète, au niveau national, elle est de 4,2 %, moins qu’à Ziguinchor qui affiche 4,9 %, un chiffre assez important qui mérite une attention particulière », a ajouté Dr Tine.

Pour sa part, le chef de division de lutte contre les maladies non transmissibles, Dr Hann, a indiqué que toutes les données collectées au cours de l’enquête de 2024 seront exploitées afin d’établir une stratégie de lutte contre les MNT dans tout le pays.

Toutefois, lors de cette rencontre, beaucoup de propositions ont été formulées, à savoir impliquer les autres secteurs d’activité comme le commerce, l’éducation, dans la sensibilisation ; mieux positionner les acteurs communautaires dans la prévention ; renforcer les capacités des infirmiers chefs de poste pour une meilleure prise en charge de ces cas de maladies. Toutes ces actions doivent être accompagnées par une communication plus large. C’est dans ce sens que le Dr Youssouf Tine a appelé à mener des actions concrètes au niveau national aussi bien qu’au niveau régional pour lutter contre ces fléaux.

Il a aussi plaidé pour le renforcement de la communication dans la lutte contre ces maladies non transmissibles.

avec le soleil