Le gouvernement sénégalais prévoit d’introduire une nouvelle taxe sur les transactions effectuées via le mobile money, devenu un outil central pour les paiements et transferts d’argent.
Le projet prévoit une taxe de 0,5 % sur les transferts de personne à personne et de 1,5 % sur les paiements marchands, dont le coût serait partagé entre le client et le commerçant. Dans certains cas, les commerçants pourraient également subir une retenue de 2 % sur les montants encaissés. L’État espère ainsi mobiliser près de 220 milliards FCFA sur la période 2025-2028.
Cette réforme entraînera un surcoût pour les usagers : un transfert de 10 000 FCFA coûtera désormais 50 FCFA de plus. Une hausse qui risque de peser sur les ménages à faibles revenus et de réduire l’usage du mobile money, au profit des paiements en espèces.
Les commerçants, de leur côté, pourraient répercuter la taxe sur les prix, contribuant à une hausse du coût de la vie. Si la mesure vise à renforcer les recettes fiscales, elle pourrait freiner l’inclusion financière et ralentir la transition vers une économie plus digitalisée.