Les premières eaux en provenance du barrage de Manantali ont atteint le département de Bakel (est du Sénégal) dans la nuit de mercredi à jeudi, selon la Direction de la gestion et de la planification des ressources en eau (DGPRE).
La cote du fleuve Sénégal à Bakel a été mesurée à 9,09 mètres ce jeudi matin, soit une hausse de 58 centimètres en 24 heures par rapport aux 8,51 mètres enregistrés la veille. Les débits actuellement lâchés à partir de Manantali sont de 1 920 m³ par seconde.
Il reste désormais 91 centimètres avant d’atteindre la cote d’alerte, contre 1,49 mètre la veille, ce qui montre une montée significative des eaux.
L’année dernière, les lâchers d’eau avaient provoqué des inondations dans plusieurs communes de la vallée du fleuve Sénégal, dont Diawara, Moudéry, Ballou, Kidira et d’autres localités proches de la Falémé. Au total, environ huit communes avaient été touchées, selon Mapaté Sy, président du conseil départemental de Bakel.
M. Sy indique que les populations ont été sensibilisées sur les risques, mais beaucoup de familles installées dans les zones basses hésitent à partir, faute de moyens. Le conseil départemental et les services concernés suivent la situation de près, en collaboration avec l’agence météorologique, le ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement et l’OMVS.
À Moudéry, les autorités prévoient de mettre des écoles et le centre socioéducatif de Diawara à la disposition des sinistrés si la situation venait à s’aggraver, bien qu’aucun débordement du fleuve n’ait encore été observé.