Reconnaissance de la Palestine: après avoir franchi le pas, Macron doit désormais gérer «le jour d’après»

Le plus dur commence en fait maintenant. La prise de parole d’Emmanuel Macron à la tribune de l’ONU était l’acte symbolique indispensable, de son point de vue, pour éviter que la porte de la solution à deux États – israélien et palestinien – ne se referme définitivement en raison de la violence de l’opération militaire de l’État hébreu à Gaza, écrit notre envoyée spéciale à New York, Valérie Gas.

Et maintenant ?

Ce qu’il faut dorénavant, c’est gérer « le jour d’après ». Alors Emmanuel Macron va profiter de sa présence à New York pour continuer son action diplomatique. Dès aujourd’hui, il participe à une réunion avec les pays arabes et des partenaires européens – Royaume-Uni, Italie, Allemagne – pour évoquer la mission internationale de stabilisation de Gaza dont il a parlé dans son discours, voir l’engagement de chacun et définir un cadre sécuritaire crédible pour gérer la situation après un cessez-le-feu qui doit s’accompagner pour Emmanuel Macron de la libération des otages.

Convaincre Trump

On est cependant bien loin d’en être arrivé là et pour espérer avancer, il faut un appui, celui de Donald Trump qui, lui aussi, organise une réunion avec des pays arabes. L’objectif est d’essayer de convaincre le président américain de faire pression sur Israël pour éviter que l’État hébreu ne franchisse des lignes rouges et risque de remettre en cause les accords d’Abraham signés en 2020 lors de son premier mandat. Ce que Donald Trump considère comme son héritage au Moyen-Orient.

Abbas promet de désarmer le Hamas

Ce lundi, intervenant en visioconférence, Mahmoud Abbas, le président palestinien, a condamné les attaques du 7 octobre 2023 et promis de désarmer le Hamas : « Le Hamas n’aura aucun rôle dans la gouvernance. Et il devra, comme les autres factions, remettre ses armes à l’Autorité palestinienne, car nous voulons un seul État non armé, un seul système juridique et une seule force de sécurité légitime. Nous condamnons les crimes de l’occupation et condamnons également le meurtre et la captivité de civils, y compris ceux commis par le Hamas le 7 octobre 2023. En contrepartie, nous exigeons l’arrêt de l’expansion des colonies, de l’annexion, du terrorisme des colons et des attaques contre les lieux saints chrétiens et islamiques. »