« L’école comme levier sociétal ne peut être réduite à une simple institution d’enseignement ». Telle est la conviction de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique. Pour l’organisation dirigée par Cheikh Mbow, l’école est un socle d’un projet de société.
Dans ce contexte de refondation de l’école annoncée par les nouvelles autorités, la Cosydep a mené une enquête de terrain pour recueillir les attentes des populations. A l’issue de ce travail, elle a produit un document en guise de contribution pour aider le gouvernement à prendre les meilleures décisions dans cette entreprise importante mais complexe. Dénommé contribution citoyenne et piste d’actions pour des réformes structurantes, le rapport se veut un document d’orientation politique adossé à la légitimité d’une mobilisation citoyenne large, informée et orientée vers l’action.
La Cosydep pense que l’école est par excellence le lieu de construction d’un avenir collectif plus juste. Elle est un « levier structurant pour l’éthique, la citoyenneté, le vivre-ensemble et la transformation sociale ». Puisque l’école est un enjeu à la fois civilisationnel et institutionnel, la Cosydep demande à l’Etat de « réancrer les priorités éducatives dans une dynamique nationale refondatrice, en phase avec les aspirations populaires ».
Il apparait donc nécessaire de tirer les enseignements des initiatives précédentes, d’avoir des outils de veille et de suivi. Ainsi, avec un esprit de partenariat, souligne la Cosydep, la société civile reste déterminée à « accompagner les nouvelles autorités à réancrer les priorités éducatives dans une dynamique nationale refondatrice, en phase avec les aspirations populaires ».
Cette nouvelle école, d’après la Cosydep, suppose un changement de paradigme. C’est-à-dire un enseignement basé sur les savoirs endogènes, un programme qui répond aux besoins locaux avec à la clé, une autonomisation des communautés. La Cosydep propose également une « reconfiguration des institutions éducatives, avec une redéfinition des rôles des ministères, des collectivités et des acteurs sociaux ».
Selon la Cosydep, la réforme curriculaire à venir doit articuler, compétence scientifique et technique et savoir-être qui incluent l’employabilité. Pour ne laisser aucune couche de la société, elle devra aussi prendre en compte la diversité linguistique, culturelle et territoriale du pays.
En résumé, les citoyens interrogés espèrent certes de l’école des compétences et des connaissances, mais l’une des attentes les plus fortes tournent autour « des valeurs de respect, de discipline, d’écoute, de tolérance et de solidarité ». La gouvernance et la redevabilité sont aussi une attente dans l’espoir d’une gestion inclusive mais aussi « de transparence dans les affectations, et de responsabilisation des IA/IEF et ACD est jugé crucial ». Face aux défis de financement, il urge également d’innover dans ce domaine en optant pour un financement de proximité avec notamment une meilleure implication des communes et du secteur privé.