Le Mouvement des Sénégalais Démocrates (MSD), également connu sous le nom de Sonko Dégage, a annoncé le lancement d’une vaste pétition nationale visant à recueillir un million de signatures pour demander la démission du Premier ministre du Sénégal.
Dans un communiqué, le MSD indique que cette campagne de signatures ouverte à la fois en ligne et sur le terrain a pour objectif de mobiliser les citoyens autour d’un appel à la responsabilité politique. Le comité de pilotage du mouvement adresse de vives critiques à la gestion du chef du gouvernement, qu’il accuse de dérives autoritaires et de confiscation des institutions à des fins partisanes. Le communiqué évoque notamment une « instrumentalisation de la justice », une « répression des voix dissidentes » et une volonté d’installer un « parti-État ».
Sur le plan économique, le mouvement reproche au Premier ministre d’avoir fragilisé l’économie nationale, découragé les investisseurs et interrompu plusieurs chantiers publics, entraînant la perte de milliers d’emplois. Le MSD dénonce également ses propos sur d’éventuelles « dettes cachées », qu’il estime avoir nui à la crédibilité internationale du pays auprès de partenaires tels que le FMI.
Au plan social, le mouvement l’accuse d’avoir politisé les programmes d’aide publique, notamment en excluant certaines familles des bourses de sécurité familiale, et d’avoir provoqué des tensions avec les syndicats, au risque d’une paralysie du système éducatif. Le communiqué évoque un « climat de peur et de division » instauré dans la société.
Ardo Gningue et ses camarades invitent les citoyens, au Sénégal comme dans la diaspora, à signer massivement la pétition. Ils présentent cette initiative comme une action citoyenne en faveur de la République, de la démocratie, de l’État de droit et des libertés individuelles.
Selon le MSD, « le Sénégal, terre de dialogue et de justice, mérite mieux qu’un gouvernement fondé sur la revanche politique ». Le mouvement affirme sa détermination à poursuivre la mobilisation jusqu’à ce que, selon ses termes, le peuple sénégalais retrouve « sa dignité, sa voix et son avenir ».