
Depuis 2005, Mahmoud Abbas, 89 ans, préside une Autorité palestinienne largement décriée dont la souveraineté se limite aujourd’hui à quelques portions d’une Cisjordanie sous occupation militaire israélienne. S’il avait annoncé l’organisation d’une élection présidentielle d’ici l’année prochaine – les premières en vingt ans – les enjeux de la reconstruction de Gaza, dont l’Autorité palestinienne avait été chassée par le Hamas en 2007, accélèrent la préparation de sa succession.
Après lui avoir créé de toutes pièces un poste de vice-président en avril dernier, Mahmoud Abbas a désigné ce dimanche Hussein al-Cheikh, 64 ans, comme son dauphin en cas de vacance du pouvoir. Cette décision unilatérale a suscité de vives critiques, notamment de la part du Hamas, qui la juge anticonstitutionnelle.
Hussein al-Cheikh, longtemps en charge de la coopération sécuritaire avec Israël, incarne pour de nombreux Palestiniens la loyauté à Mahmoud Abbas et la stagnation d’une Autorité palestinienne en manque criant de réformes.