NUMERIQUE Transparence sur les tarifs, prise en charge des réclamations des usagers… : Les défis à relever dans l’exécution des transactions électroniques

Dans le cadre de l’exécution des transactions électroniques, d’importantes avancées sont enregistrées par les services financiers numériques. Mais, d’énormes défis restent à relever. Le Secrétaire exécutif de l’Observatoire de la qualité des services financiers (Oqsf) en a cité quelques-uns hier, à l’occasion d’une rencontre d’échange sur les Sfn organisée par l’Oqsf, en partenariat avec l’Asso­ciation sénégalaise des établissements de paiement et des émetteurs de monnaie électronique (Asepame), et les associations consuméristes. Entre autres, Papa Abdoulaye Diagne a cité «le renforcement de la transparence sur les tarifs des services, la vulgarisation de l’éducation financière en vue d’atténuer les difficultés qui pourraient provenir de la sophistication de certaines opérations, une prise en charge plus efficace des réclamations des usagers, la simplification des supports porteurs à l’abri de certains risques, notamment la fraude, l’arnaque, le blanchiment d’argent, le risque de liquidité, le risque technique».
En partenariat avec le Grou­pe consultatif d’assistance aux pauvres (Cgap) de la Banque mondiale, l’Oqsf avait mené, en 2022, «une enquête d’envergure nationale sur les risques liés aux services financiers numériques en vue de pouvoir formuler des recommandations adaptées visant à asseoir un dispositif de prévention et de gestion efficace de ces risques aux bénéfices des usagers et des prestataires». Les travaux de cette enquête, indiquent les collaborateurs du Se Diagne, «ont permis d’aboutir à une analyse des risques pour les utilisateurs des services financiers numériques, à la mise au point d’outils d’aide à la décision en vue du renforcement de la protection des usagers, ainsi qu’à l’adoption par les acteurs de l’écosystème, notamment les Prestataires des services financiers (Psf), les superviseurs et les organes de régulation, de recommandations en vue de réduire les risques liés aux Sfn.
Dans ce cadre, après consultations des parties prenantes, il a été souligné la nécessité de travailler sur un programme de partage de connaissances et de renforcement de capacités pour bâtir un environnement durable et favorable à la promotion de la culture du porte-monnaie électronique visant la protection du consommateur. Ainsi, la phase-pilote de la Campagne régionale d’éducation financière numérique, qui s’achève à Dakar, marque une étape importante en ce sens qu’elle coïncide avec le lancement du Programme national d’éducation financière (Pnef) et du Projet d’interopérabilité (Pi-Spi) de la Bceao, ainsi que la création de l’Association des établissements de paiement et des émetteurs de monnaie électronique».

L’Asepame vise à «défendre les intérêts de ses membres, au nom de l’innovation et de l’inclusion financière. Elle réunit les établissements de paiement agréées par la Bceao au titre de l’instruction n°001-01-2024 relative aux services de paiement dans les Etats membres de l’Uemoa et aussi les émetteurs de monnaie électronique au titre de l’instruction n°008-05-2015 régissant les conditions et les modalités d’exercice des activités des Eme».

AVEC lequotidien