Le chef de la Brigade de gendarmerie de Birkilane, le commandant Ndiaye, a été violemment agressé par un groupe de bergers qui auraient tenté de libérer l’un de leurs camarades arrêté pour meurtre, rapporte Libération dans son édition du lundi 3 novembre.
Selon les premiers éléments, les faits se sont produits alors que les gendarmes conduisaient le suspect vers la Brigade.
« Ils sont sortis des buissons comme des diables. Ils en voulaient particulièrement au commandant, ils voulaient le tuer pour récupérer leur camarade », a témoigné un témoin cité par le journal.
Le commandant Ndiaye aurait reçu plusieurs coups de machette, dont l’un, particulièrement violent, à la mâchoire. Grièvement blessé, il a été évacué en urgence vers le centre de santé de Birkilane, où il a été pris en charge par les équipes médicales.
Neuf assaillants maîtrisés, d’autres en fuite
Les éléments de la Brigade, présents lors de l’attaque, sont parvenus à maîtriser neuf des assaillants, tandis que d’autres ont réussi à prendre la fuite.
Les suspects arrêtés ont été placés en garde à vue, dans l’attente de leur présentation au parquet.
Une affaire liée à un meurtre à Fass Sy
Cette affaire trouve son origine dans un homicide commis le 30 novembre au village de Fass Sy. Selon Libération, un cultivateur, M. Dramé, aurait été égorgé par un berger, A. Bâ, à la suite d’une altercation. Le conflit serait né après que le troupeau du berger aurait envahi le champ du cultivateur.
Alertée par les cris, la population avait réussi à maîtriser le berger avant d’avertir la gendarmerie. Le commandant Ndiaye, informé, s’était aussitôt rendu sur les lieux pour constater le drame et procéder à l’arrestation du suspect.
C’est au cours du transfert de ce dernier que l’attaque contre le commandant a eu lieu.
Les mis en cause risquent de lourdes poursuites, notamment pour tentative d’assassinat sur une personne dépositaire de l’autorité publique, en plus d’autres charges en cours d’examen.