Barthélémy Dias accuse : “Le pays est en danger”

Le Secrétariat exécutif permanent (SEP) de Sénégal Bi Ñu Bokk, mouvement dirigé par Barthélémy Dias, s’est réuni mardi 18 novembre 2025 à Dakar, dans un contexte politique tendu où la confrontation au sommet de l’État semble reléguer au second plan les urgences sociales et économiques du pays. Dans un communiqué particulièrement critique, le parti met en garde contre une situation qu’il juge explosive et appelle le Président Bassirou Diomaye Faye à reprendre la main.

Le SEP tire la sonnette d’alarme sur les difficultés de la campagne arachidière, rappelant que la demande des producteurs d’un prix de 500 F CFA le kilogramme est “légitime et non négociable”. Cette revendication, rappelle le communiqué, avait déjà été portée par Barthélémy Dias lors des législatives à travers la coalition Samm Sa Kaddu.

Le parti dénonce “l’opacité persistante” autour du reporting agricole et des comptes de la SONACOS. À ce jour, seulement 150 000 tonnes, pour une valeur de 52 milliards F CFA, ont été réceptionnées, un chiffre “très éloigné des ambitions annoncées”.
Pour protéger les producteurs, Sénégal Bi Ñu Bokk propose un tableau de bord hebdomadaire public et un mécanisme de transparence sur les circuits d’achat.

Le mouvement critique sévèrement la baisse de près de 19 % du budget de la santé prévue en 2026. Selon lui, cette contraction est en totale contradiction avec la croissance démographique, la hausse des maladies chroniques et la fragilité des structures sanitaires.

Les annonces gouvernementales sur de nouvelles infrastructures ou la digitalisation “ne sauraient masquer un désengagement réel”, avertit le SEP, qui recommande un audit des besoins par région et un plan de continuité pour les financements externes.

Le parti rappelle avoir alerté depuis le 29 octobre sur le caractère irréaliste des promesses de baisse tarifaire. La loi de finances 2026 prévoit en effet une réduction de 30 à 40 % des subventions énergétiques, une décision qui devrait mécaniquement entraîner une hausse des factures.

Le SEP dénonce une absence totale de réforme du mix énergétique et des pertes techniques : “Réduire les subventions sans réforme revient à imposer un impôt déguisé aux ménages”.