
Abu Montasser est encore sous le choc. Originaire de Shijaiya, cet homme est déplacé avec sa famille dans le quartier de Zeitoun dans le sud-ouest de la ville de Gaza. En fin de journée, ce 19 novembre, il était en train d’écouter les nouvelles à la radio lorsqu’il a été surpris par le bombardement.
« Soudain, Il y a eu deux frappes sur le bâtiment au point que des placards sont tombés sur nous. Dieu merci, nous n’avons pas été touchés. Nous sommes sortis de notre chambre pour voir les dégâts. J’ai vu sept membres de la même famille, les Azzam morts. Le père, la mère et leurs enfants, morts. Dans la pièce voisine, un garçon et une fille de la famille Keshko. Ils ont été retrouvés mort aussi. À ce moment-là, je n’ai pas pu supporter la scène. Je suis resté là comme ça ».
Hassan, lui, a un petit commerce de pièces détachées dans le quartier, il a été blessé. « Quand ça a frappé, on ne pouvait même pas se voir, nous avons été séparés. On criait : “je cherchais mon frère ! “, mais on ne voyait rien. On s’est retrouvé à proximité de l’hôpital Mamdani ou j’ai été transporté. Mes deux jeunes neveux ont été emmenés à l’hôpital aussi, ils avaient reçu des briques dans le dos et sur la tête, des débris de l’explosion ». Les voisins d’Hassan cherchent leurs quelques affaires dans les décombres de l’explosion.