Le Port de Dakar annule les frais de surestaries pour le Mali

Waly Diouf Bodiang, le directeur général du Port autonome de Dakar a expliqué les raisons à l’origine de la suppression des frais de surestaries et de stockage pour les marchandises à destination du Mali rapporte le soleil. 

Les autorités portuaires sénégalaises ont décidé d’annuler les surestaries (temps que passe dans un port un navire marchand pour débarquer ou embarquer sa cargaison au-delà de la période convenue, occasionnant des indémnités à payer) et les frais de stockage des marchandises à destination du Mali pour une période de trois mois. Une décision que le Directeur général du Port autonome de Dakar explique par la volonté du Sénégal de soutenir un pays frère, tout en évitant de congestionner le port. Selon Waly Diouf Bodiang, la décision a été prise à l’issue d’une séance de travail à Dakar entre la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar et la délégation de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali. « Nous sommes arrivés à une situation où près de 2500 conteneurs qui doivent aller au Mali se sont retrouvés au port de Dakar », a déclaré M. Bodiang.

Il a souligné que ce blocage constitue un problème majeur susceptible de créer une congestion portuaire si la situation perdure. Face à cette menace, il a précisé qu’un accord avait été trouvé avec la ministre malienne des Infrastructures et des Transports pour « mettre en place un plan d’évacuation des marchandises maliennes ». « Nous avons appelé l’ensemble des lignes maritimes à procéder à une annulation exceptionnelle de tout ce qui est magasinage, surestarie et détention de marchandises, pour permettre aux Maliens de pouvoir déplacer facilement leurs marchandises sans coûts », a ajouté Waly Diouf Bodiang. Si le port de Dakar se remet sur les rampes de la performance, le guichet unique y est pour beaucoup, selon son directeur général. Il explique la performance du port par la fluidité des opérations. « La rapidité, on la trouve dans tout ce qui est digitalisation. Gaïndé 2000, le Port autonome de Dakar et les douanes ont une collaboration historique. Mais à mon arrivée, le guichet unique était quelque peu balbutiant, en tout cas au niveau du port.

Et j’en ai fait une surpriorité », a-t-il souligné. Un constat qui l’a poussé à mobiliser ses équipes pour inverser la tendance. « J’ai dit aux agents du port que ça, c’est l’avenir du port. Nous ne pouvons pas continuer à ne pas avoir une interopérabilité qui puisse nous permettre d’être connectés à la douane, à l’ensemble des acteurs et de faire nos opérations en quelques clics. Cela nous permet en tout cas d’aller très vite. Bien que la douane bénéficie également de la digitalisation, le Port demeure le principal bénéficiaire. Cette modernisation permet en effet au PAD de se conformer aux standards mondiaux de performance », a-t-il indiqué.