Le Musée Théodore-Monod d’Art Africain présente, du 27 novembre au 5 janvier 2026, l’exposition photographique « Sur les traces de la Charte du Mandé » de Matar Ndour. Dans une approche alliant documentation ethnographique et vision artistique, Ndour fait dialoguer mémoire et modernité. Deux panels seront organisés en marge de l’exposition, sur l’aspect historique de la Charte du Mandé et sur la pertinence de la Charte du Mandé pour le travail sur les droits humains précise un communiqué diffusé en prélude au vernissage qui s’est tenu le mercredi 26 novembre. À travers une cinquantaine d’œuvres, et trois installations, Matar Ndour revisite les valeurs des sociétés ouest-africaines contemporaines. « Cette exposition, fruit d’une résidence artistique entre le Sénégal, le Mali et le Burkina Faso (Bobo-Dioulasso) propose une relecture contemporaine de la Charte du Mandé, proclamée au XIlle siècle à Kouroukan Fouga, dans l’actuel Mali. Ce texte oral, considéré comme l’une des premières déclarations des droits humains, énonçait des principes révolutionnaires inviolabilité de la personne humaine, abolition de l’esclavage, liberté d’expression et sécurité alimentaire comme droit fondamental » souligne le document. Il ne manque pas de faire remarquer que « la Charte du Mandé proclamée en 1236 et reconnue par l’UNESCO comme chef-d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de l’humanité, représente un jalon fondamental dans l’histoire des conceptions juridiques et humanistes ». L’exposition, dont le Pr Ibrahima Wane est le commissaire, bénéficie du soutien de l’ambassade du Royaume des Pays-Bas, du Grand-Duché de Luxembourg, de l’ambassade du Royaume de Belgique, de la Délégation générale de Wallonie-Bruxelles Sénégal, et de la collaboration avec le Musée Théodore Monod et la designer Oumou Sy. Né à Diourbel en 1956, Matar Ndour commence sa carrière en 1987 par la photographie mondaine, le sport automobile, la mode, l’architecture et la photographie industrielle. C’est en 1995 qu’il opère un tournant décisif vers la photographie artistique, développant depuis un langage unique où s’équilibrent rigueur technique et sensibilité poétique avec un cachet particulier sur les ethnies minoritaires du Sénégal. Installé à Dakar, son travail témoigne d’une quête permanente de capturer non seulement une image, mais l’essence même d’un moment de vie ».
Source : Tribune
