La commune de Jaxaay-Parcelles est secouée par une affaire aux allures de scandale d’État. Ce qui n’était au départ qu’un murmure de quartier s’est transformé en vaste dossier judiciaire : selon L’Observateur, le maire A. A. Diané, son secrétaire municipal I. Seydi et une commerçante de 29 ans ont été arrêtés pour trafic de migrants et escroquerie, à la suite d’une enquête minutieuse menée par la brigade de recherches de Keur-Massar.
Un réseau présumé opérant depuis la mairie
L’enquête débute lorsque l’adjudant-chef Abdou Aziz Gningue reçoit une information surprenante : un trafic de migrants serait organisé… depuis la mairie elle-même. Pendant plusieurs semaines, les gendarmes surveillent discrètement les déplacements et les démarches de plusieurs individus présentés comme « conseillers municipaux » effectuant des voyages suspectés d’être fictifs.
Rien ne semble éveiller l’attention du maire, qui continue de signer les documents administratifs transmis à son bureau.
Le stratagème se fissure lorsqu’un déplacement attire l’attention des enquêteurs : celui d’une commerçante censée représenter la mairie à un forum environnemental à Bruxelles. Après vérifications, l’événement s’avère inexistant.
L’interpellation qui fait tomber tout le dispositif
Le 26 novembre, à l’aube, les gendarmes passent à l’action et interpellent la jeune femme alors qu’elle s’apprêtait à se rendre à l’aéroport Blaise Diagne. Placée en garde à vue, elle avoue rapidement.
Selon L’Observateur, elle déclare avoir versé 3,5 millions FCFA au secrétaire municipal, obtenu un faux statut de conseillère municipale, ainsi que des documents officiels falsifiés émis par la mairie pour appuyer une demande de visa Schengen : ordre de mission, attestation de prise en charge, et nomination fictive.
Ces révélations entraînent l’arrestation immédiate du maire et de son collaborateur.
Le maire nie, le secrétaire accuse
Interrogés à leur tour, les deux responsables adoptent des stratégies de défense opposées.
- I. Seydi, secrétaire municipal, affirme avoir agi sur instruction directe du maire et lui avoir remis l’intégralité des sommes perçues.
- Le maire A. A. Diané, lui, minimise son rôle et explique avoir signé les documents incriminés « par inadvertance », une déclaration devenue virale dans la commune, partagée entre incrédulité et indignation.
Une piste internationale dans le viseur
Toujours selon L’Observateur, les enquêteurs soupçonnent l’implication d’un ancien élu sénégalais établi en Europe, présenté comme le dernier maillon du réseau. Son rôle présumé pourrait conduire à une coopération avec Interpol, ce qui donnerait une dimension transnationale à l’affaire.
Une procédure judiciaire en marche
Le dossier, désormais entre les mains de la justice, s’annonce lourd. Les trois mis en cause sont poursuivis pour : association de malfaiteurs , trafic de migrants, escroquerie, usurpation de titre et de fonction (pour la commerçante)
Sauf prolongation de la garde à vue, leur déferrement au parquet est attendu ce vendredi 28 novembre 2025.
Si vous souhaitez une version plus courte, un angle différent ou une mise en forme pour publication, je peux vous le préparer.
