Serie de catastrophe au Sénégal – Malédiction ou fatalité ?

Ni l’une ni l’autre ! Alors pourquoi ne  se passe-t-il pas un jour sans qu’une catastrophe ne vienne nous attrister au point que nous avons fini par être  indifférents à nos propres drames et si sensibles à celui des autres ? Il  n’y a que dans ce pays appelé Sénégal que les routes,  les incendies, les naufrages  de pirogues, les catastrophes font des dizaines et des dizaines de morts  sans que  la population (sauf les proches) et les autorités  politiques  et religieuse s’émeuvent. Aucun  responsable politique  ou  haut fonctionnaire qu’il soit premier ministre, ministre et même Préfet ou Gouverneur   ne  daignera entamer la réflexion avec les «voix autorisées» pour trouver  une solution et éviter ainsi la répétition. Nous sommes des êtres de l’instantané, passé le moment de l’émotion nos sentiments retombent dans les profondeurs de l’indifférence et  de l’oubli.

Les  dernières catastrophes celle du «Daca» et celle de  Betenti ont ému le Chef de l’état qui s’est rendu sur les lieux accompagné d’une cohorte de journalistes ceux-là même qui auraient dû le précéder sur les lieux et nous tenir informés au plus près des événements. Le Président Sall a octroyé des aides financières et élevé les orphelins au rang de pupilles de la nation. Voilà des gestes que nous pouvons que saluer. Mais outre ces péplums, aucune mesure préventive pour éviter de futures catastrophes. Aucune  action proactive. Nous ne pourrons jamais circonscrire ces catastrophes tant que des mesures radicales ne seront prises contre les attitudes criminelles des responsables du plus petit exécutant au responsable le plus élevé.

La fatalité est une chose mais des  responsabilités et des responsables il y en a : le piroguier qui surcharge sa barque au point que la proie de son embarcation  s’enfonce dangereusement dans les flots, le chauffard qui fait la course avec des passagers entassés dans sa guimbarde, celui qui remonte une rue en sens interdit, le Sénégalais inconscient qui érige un building de plusieurs étages sur un bâtiment destiné à m’en recevoir qu’un seul, les exemples sont nombreux. On pourrait les égrener à l’infini. Tout ceci ne relève que d’une chose : l’indiscipline doublée de l’inconscience. La fatalité en sus. Ils sont nombreux qui finissent par se sentir intouchables parce qu’aucune sanction véritable n’est à craindre. Rien !  Pourquoi pleurons nous les morts des autres et les nôtres … ?  Un mort est un mort certes  nous devons d’où qu’il soit  nous incliner devant sa dépouille.

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