Fotball – En attendant la Guinée Equatoriale – l’ouganda pour s’étalonner avant le saut officiel

le sénégal qui est en regroupement à saly, depuis une semaine maintenant, prépare la Guinée equatoriale pour son entame dans les éliminatoires de la coupe d’Afrique 2019, au cameroun. Mais en attendant que la tanière affiche complet, les lions suent fortement sous la chaleur ambiante de la station balnéaire dans l’optique de s‘étalonner devant l’Ouganda. un adversaire que connaissent bien cette génération qui l’avait croisé sur le chemin de la coupe du monde 2014, zone Afrique. Depuis, cette formation a disputé une coupe d’Afrique et rencontré les grands du continent.

les deux équipes se sont rencontrées lors des éliminatoires de la dernière coupe du monde, zone afrique. le séné- gal s’en était bien sorti avec une victoire et un nul. sur cette double confrontation, les lions avaient pratiquement disputé ces deux matches à l’extérieur, pour cause de suspension du stade léopold sédar senghor.

Depuis, l’Ouganda a franchi un palier dans sa progression en disputant sa première compétition continentale. pour des résultats à la hauteur du novice qu’il est, mais c’est surtout dans l’esprit que cette équipe s’est métamorphosée. Déjà au maroc, en septembre 2013, les prémices d’une montée en régime de cette équipe se faisaient jour. la victoire des lions, sur un éclair de sadio mané, cachait mal les difficultés à faire bouger cette équipe. Ouganda, un adversaire difficile à manoeuvrer le retour à la caN, la première de l’histoire du football ougandais, n’a fait que conforter coach micho, un serbe au pays des «cranes» que les valeurs sur lesquelles était construite cette équipe semblaient bonnes. cet entraîneur est parvenu à faire comprendre à son groupe, en manque certes de grand talent, qu’un bon collectif peut faire déjouer même la plus huilée des mécaniques. le Ghana et l’egypte ont échappé de justesse au traquenard ougandais lors de la dernière can au Gabon. c’est ce groupe accrocheur et discipliné qui servira de sparring-partner à des lions en manque de confiance. pour n’avoir plus remporté le moindre match au soir de la victoire face au Zimbabwe.

Une éternité ! c’est dire si le staff sénégalais n’a pas fait dans la facilité pour mieux préparer la Guinée equatoriale dont le haut fait d’armes reste une place en demi-finale, lourdement perdue face au Ghana, lors de sa caN en 2015. mais pour ce qui est de l’histoire entre les deux sélections, les têtes se tournent naturellement vers bata, lors de la fameuse can 2012. l’impensable s’é- tait produit et les lions avaient connu une grosse désillusion pour n’avoir jamais pu faire la différence, pourtant devant des équipes de moindre acabit, qu’étaient la Zambie (future championne d’afrique), la lybie et la Guinée equatoriale. quatre matches sans succès Jamais depuis l’an 2000, les lions n’avaient connu pareille traversée du désert. en substance, le sénégal ne sait plus gagner. la dernière victoire en date, toutes compétitions confondues, remonte au mois de janvier dernier, le 18 exactement. ce soir semble tellement lointain qu’on se demande si un ressort ne s’est pas brisé dans le groupe. le nul concédé face à l’algérie passait pour une victoire, tant le banc avait servi de levier pour cette performance, mais le cameroun avait vite fait de nous rappeler que les choix étaient inopérants. après, ce sont deux matches nuls devant le Nigeria à londres et la côte d’Ivoire en France. aussi, ce ne sont pas les nombreux blessés et les défections futures qui vont rendre apaisées les nuits du sélectionneur. Il est vrai que la profondeur et la qualité du banc offrent une multitude de solutions au staff technique. ce n’est pas à ce niveau que subsistent les interrogations.

mais au niveau de la motivation en cette période estivale où les joueurs ont souvent la tête ailleurs. coaching prévisible Il est notoire que depuis la dernière can, le sénégal évolue dans un dispositif alliant la possession et la progression. Un schéma de jeu qui nécessite une grande technicité de ses éléments, surtout au milieu de terrain d’où se construisent les actions de grande ampleur menant souvent à la différence. Du coup, les adversaires ont choisi de procéder comme l’avait fait et réussi le cameroun. en amical face au Nigéria et à la côte d’Ivoire, le même problème s’était posé et les difficultés du staff à solutionner techniquement cette équation n’avaient cessé de se faire jour. l’Ouganda servira véritablement de baromètre aux lions. habitués à jouer presque sans le ballon, les «cranes» n’éprouveront que peu de difficultés à resserrer leur bloc et fermer les intervalles pour bien gérer la profondeur. la combativité et le goût de l’effort constituent les valeurs sur lesquelles «coach micho» semble ne point déroger.

Défection de joueurs ? On a toujours redouté ces matches en bout d’exercice. les joueurs, après une saison difficile, ont plus la tête dans les jardins que dans les prés. cette saison a toujours été délicate dans la gestion des ego dans la tanière. et c’est à l’aune de cette période que se mesurait souvent le degré d’implication des joueurs dans le projet. aujourd’hui, le constant est sans appel. après pratiquement une semaine au vert, huit joueurs manquent encore à l’appel. Il n’y a plus d’excuse de match avec son club, tous les championnats ont rendu leur verdict. Il est vrai aussi que certains joueurs avaient, sous le couvert de l’anonymat, fustigé le manque de tact du coach à leur endroit. Ils avaient même menacé de ne pas participer aux prochains regroupements de la sélection si ces mesures draconiennes n’avaient pas évolué dans le sens voulu par eux. Ont-ils mis leur menace à exécution ? Rien ne permet de le dire pour l’instant. mais quand on a écho des lions qui sont en JamaÏque et ailleurs dans le monde pour des motifs autres que ceux de la sélection, poser ce genre de questions paraît légitime.

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