En ce mois béni du ramadan, l’on note dans la société sénégalaise un regain de religiosité. Ainsi les mosquées ne désemplissent pas aux heures de prières y compris même pendant la « nafila » ou prière surérogatoire.
Par Mamadou SARR
A peine le croissant lunaire est apparu marquant le démarrage du jeûne du mois de béni ramadan, les fidèles musulmans de tout âge et de toutes conditions se bousculent aux portes et aux devantures des mosquées pour sacrifier aux prières obligatoires, mais aussi et surtout au « nafila » ou prière surérogatoire effectué à la veille de tout jour de diète. Ainsi l’on a remarqué que les mosquées sont beaucoup plus remplies que d’ordinaire, surtout aux heures de « nafila ». Un tour dans les mosquées nous a permis de se rendre compte de ce regain de religiosité qui n’est pas étranger à l’avènement du mois béni de ramadan. A la grande mosquée de la Gueule tapée, par exemple, les rangées de fidèles débordent jusque dans les ruelles avoisinantes. Et comme dans toutes les mosquées les femmes occupent les dernières rangées avec leur accoutrement. Amy Sow, une jeune fille âgée d’une vingtaine d’années, le visage recouverte d’un voile de
Couleur verte nous explique au terme de la prière les raisons pour lesquelles, elle est venue prier à la mosquée et non à la maison. « Depuis toute petite, j’avais l’habitude de venir prier à la mosquée à chaque mois de ramadan. Cette habitude m’est restée, mais je viens pour bénéficier des bienfaits de la prière en groupe sous l’éclairage d’un imam de qualité », avance-t-elle.
D’autres femmes par contre sont venues à la mosquée par mimétisme. Goumba Thiam, un grand garçon de teint noir d’une quarantaine d’années, rencontrée à la sortie de la mosquée préfère lui mettre en avant le fait que Dieu recommande au musulmans d’effectuer les prières si possibles en groupe une récompense beaucoup plus grande. «Chaque jour, mais plus que pendant la période du ramadan je tiens à faire toutes les cinq prières obligatoires ainsi que celles surérogatoires dans une mosquée. Par ce d’après ce qu’on dit la
Prière en groupe déborde de bienfaits », soutient-il.
Un avis que ne partage pas du tout, le vieux El hadji Diop trouvé devant son domicile aux Parcelles assainies. Interrogé s’il fait les prières de « nafila », à la maison ou à la mosquée, notre interlocuteur tient à souligner d’abord et avant tout que la prière de « nafila » est «facultative », même si le prophète Mouhamed (Psl) a recommandé aux fidèles musulmans de le faire surtout pendant le mois béni ramadan. « Les gens vont faire leurs prières surérogatoires à la mosquée par ce que c’est la maison de Dieu comme on dit. A la mosquée, on y effectue les prières obligatoires, maintenant s’il s’agit des nafila, la maison est l’endroit le plus recommandé est la maison », renseigne-t-il. C’est que le vieux El hadji Diop, nous apprend que c’est lui-même qui dirige la prière surérogatoire ou nafila chez lui en compagnie de toute sa famille.
La nafila rapproche de Dieu…
Interpelé sur la question, Outaz Assane Seck, prédicateur à la Sen Tv rappelle d’entrée de jeu que « dans la religion musulmane, tout ce qui est en dehors de la sariya n’est pas est obligatoire. Or, la nafila tire son origine d’un hadith véridique du prophète Mouhamed (psl) ». C’est la raison pour laquelle dit-il « la fila a son importance, même si elle ne fait pas partie des prières obligatoires, surtout un mois béni qui est mois céleste ». Car, ajoute l’islamologue du groupe DMédias. « Dieu a dit que celui qui effectue régulièrement des prières de nafila se rapproche de lui ». D’après lui les bienfaits de la nafila est « incommensurables ». Reste que, il tient à citer un hadith dans lequel Dieu dit « la nafila c’est pour compléter ou corriger les erreurs commises par le fidèles musulmans dans l’accomplissement des obligations religieuses». Selon Outaz Assane Seck « la nafila fait partie intégrante du mois béni de ramadan ». « C’est dans les nafila que les musulmans se dépassent les uns des autres. C’est pourquoi, il ne faut pas les négliger pendant de ramadan. Les fidèles doivent en faire le maximum », suggère t-il. D’après, le prédicateur de la Sen Tv, il n’y a de limite pour faire des nafila. Cela va de deux raakas à l’infini selon la possibilité de chacun. A la question de savoir, est-il préférable de faire les nafila à la maison ou dans les mosquées, Outaz Assane Seck de trancher ainsi le débat : « Dieu a dit que tous les endroits de la terre sont des lieux de culte pour moi. Mais, il a dit que le meilleur endroit pour l’adorer et obtenir une homologation rapide des prières que nous faisons à son honneur, c’est la mosquée. Donc, la mosquée est le lieu par excellence d’adoration de Dieu. Mais pour ce qui est des nafila, il est préférable d’en faire le maximum à la maison».
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