Kenya – Odinga exige la dissolution…

Le leader de l’opposition kényane, Raila Odinga, a réclamé une nouvelle fois, dimanche, le départ des dirigeants de la controversée Commission électorale, après l’annulation par la Cour suprême de la réélection du président Uhuru Kenyatta.

Après l’invalidation historique le 1er septembre par la Cour suprême de la réélection du président Uhuru Kenyatta, l’opposition kényane s’en est de nouveau pris à la controversée Commission électorale (IEBC).

Le leader de l’opposition kényane, Raila Odinga, a réclamé, dimanche 3 septembre, le départ de ces dirigeants qu’il a qualifiés de “hyènes”. “Ces voleurs de l’IEBC doivent s’en aller, nous ne leur permettrons pas de conduire les nouvelles élections”, qui doivent être organisées avant le 31 octobre, a-t-il déclaré à des partisans.

“Ceux qui ont planifié le vol de notre victoire doivent s’en aller”, a ajouté Raila Odinga, qui avait saisi la Cour suprême après la proclamation de la victoire de Uhuru Kenyatta par l’IEBC avec 54,27 % des voix.

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Vendredi, la Cour suprême a relevé des irrégularités dans la transmission des résultats de la présidentielle du 8 août, sans pour autant détailler comment ceux-ci avaient été affectés, et ordonné la tenue d’un nouveau scrutin présidentiel. Le jugement complet de la Cour doit être publié d’ici au 22 septembre.

“Ce n’était pas une élection”

Le président de l’IEBC, Wafula Chebukati, s’était défendu, vendredi, d’avoir commis la moindre faute, mais il n’était pas parvenu à apaiser les nombreuses critiques à son encontre.

Raila Odinga a par ailleurs démenti, dimanche, chercher à éviter une élection et forcer un accord de partage du pouvoir, une des accusations formulées depuis des mois par le camp Kenyatta. “Après les élections, nous aurons toutes les parts du gâteau”, a-t-il dit. “Tout a été révélé maintenant”, a-t-il lancé, debout sur un podium, à des milliers de partisans. “Ce n’était pas une élection.”

Le président sortant Uhuru Kenyatta avait, dans un premier temps, adopté un ton conciliant face au verdict de la Cour suprême, assurant l’accepter malgré son désaccord. Mais il a rapidement durci le ton, qualifiant d'”escrocs” des juges qui ont selon lui “décidé qu’ils avaient plus de pouvoirs” que les plus de 15 millions de Kényans ayant voté. “Cela ne peut pas durer, et nous nous pencherons sur ce problème, après les élections. Il y a un problème et nous devons le régler”, a-t-il mis en garde, des remarques dénoncées comme “menaces voilées” par l’Association des juges et magistrats du Kenya.

Avec AFP

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