L’hôpital “Thiaroye” de Pikine traite nos confrères de «petits types»

L’affaire sur la mort par négligence le dimanche dernier de la jeune fille Aïcha Diallo à l’hôpital de Pikine est loin de connaître son épilogue. Après la sortie du directeur général dudit centre hospitalier, c’est au tour du personnel d’argumenter en rejetant toute part de responsabilité dans la mort par négligence de la jeune fille.

En effet, face à la presse, au terme d’une manifestation, le secrétaire adjoint de l’intersyndicale des travailleurs de l’hôpital de Pikine a dénoncé ce qu’il qualifie d’acharnement de la presse qui est en train de saper le moral des troupes dans cet hôpital.

Ainsi, après avoir déversé sa bile sur la presse, Salif Diaw n’a pas épargné Fatim Kaba, la mère d’Aïcha, qui a soutenu mordicus que sa fille est morte à l’hôpital de Pikine à cause d’une négligence.

A cet effet, le personnel, par le biais du syndicaliste, demande à la famille d’édifier l’opinion sur les causes du traumatisme de cette fille. «La maman a dit que sa fille est tombée du haut d’un étage et a atterri sur un bois qui a pénétré l’anus et a perforé les intestins. Cela nous pose problème et nous demandons que l’enquête soit approfondie», lance le syndicaliste.

Pour sa part, le secrétaire général de l’intersyndicale autonome de la santé et membre du personnel de l’hôpital de Pikine, n’a rien trouvé de mieux à faire pour jeter de l’huile sur le feu qu’en traitant nos confrères de «journalistes petits types», car, aux yeux de ce dernier, le journaliste qui a fait éclaté ce scandale dans nos structures sanitaires n’avait pas le droit de se tromper de bout en bout en décidant de donner l’information et de façon biaisée.

«Moi je banalise ? Vous ne me connaissez pas vous ! Je banalise la mort de l’enfant ? Toi, tu es trop jeune pour me connaître», a déploré Saliou Ndaw Faye dans les colonnes du journal Vox Populi, lu par Actunet.net.