Le président de l’Association nationale pour le suivi et l’assistance aux malades mentaux errants (Assnamm), Ansoumana Dione, a déposé hier une plainte contre le directeur de l’hôpital Amadou Sakhir Ndiéguène de Thiès. Une plainte qui fait suite au cas du malade mental qui, après avoir été admis aux soins pendant une semaine, aurait été déposé par les agents dudit centre hospitalier devant leur établissement où il a été retrouvé plus tard sans vie.
Un fait assez déplorable qui a fait sortir de ses gonds le président de l’Association nationale pour le suivi et l’assistance aux malades mentaux errants (Assamm) qui parle de non-assistance à une personne en danger et de négligence du personnel soignant et de l’administration du centre hospitalier.
Juste après, Ansoumana Dione a fait face à la presse pour non seulement fustiger l’attitude du directeur de l’hôpital qui, selon lui dénote d’une négligence sans commune mesure avant de se porter en faux contre les déclarations de Babacar Mané qui dit ignorer tout de l’affaire de ce malade mental dont le corps a été retrouvé devant sa structure. Selon le président de l’Assamm, il est inadmissible que le directeur de l’hôpital veuille faire croire qu’il n’est pas au courant de cette affaire alors que le corps sans vie du malade mental se trouve à la morgue de son établissement où il a été transporté par les sapeurs-pompiers avec un certificat de genre de mort, comme en attestent les informations qu’il a reçues auprès du responsable de la morgue. Toutes raisons qui, dit-il, font que lui et ses camarades ont engagé une procédure judiciaire afin que justice soit faite.
Le président de l’Assamm n’entend pas s’arrêter à cette plainte. Il prévoit aussi, au- delà de l’ampliation qu’il va lui faire de cette plainte, adresser une correspondance au ministre de la Santé et de l’Action sociale pour l’informer de la décision prise par son association d’arrêter définitivement toute activité visant à faire améliorer les tristes conditions de vie des malades mentaux. Des activités que, selon lui, l’Assamm a menées pendant 17 longues années et qui leur ont permis de se rendre compte de l’absence totale de considération de cette frange particulièrement vulnérable de la population de la part de l’Etat.