Luc Nicolaï : grandeur et décadence d’un promoteur de lutte

Physique de basketteur, teint clair, de grands yeux blancs, en jeans ou en habits traditionnels, Luc Nicolaï a tout l’air d’un gentleman farmer, genre cowboy, version tropicale. Avec son bagout et sa réussite financière symbolisée par le montage de ses «grands combat» de lutte, n’importe qui lui donnerait sa fille en mariage. Mais cela c’est le côté face de l’homme.

Côté pile, le promoteur Mbourois adulé de plusieurs superlatifs du genre «le promoteur de la Petite Côte», «le promoteur des grands évènements», «le promoteur du continent», a tout le parcours du parfait caïd, avec des allers et retours incessants en prison.

Justement, récemment la Cour d’appel de Saint-Louis a condamné à 5 ans de prison dont 4 fermes Luc Nicolaï avec à la clef un mandat de dépôt. Autant dire que l’avenir du célèbre promoteur de lutte est compromis, s’il n’est pas derrière les barreaux.

En effet, Luc comme on l’appelle familièrement dans le milieu de l’arène, est poursuivi pour une sordide affaire de «drogue dure», «extorsion de fonds» au préjudice de l’hôtelier Bertrand Touly. Une affaire qui remonte à  octobre 2012.

Le commun des Sénégalais ignore tout de sa fortune amassée en un laps de temps à ses débuts.

Négociant en bétails et gérant un lugubre bar-restaurant «L’âne qui touche» à l’entrée de Mbour, Luc a fait son entrée dans l’arène en 1999 avec le combat Mor Nguer contre Bombardier au stade municipal de Mbour. Depuis cette date, il accumule les affiches les plus spectaculaires comme Modou Lô-Balla Gaye 2, Tyson contre Mor Fadam, Balla Gaye 2-Yékini et la liste est loin d’être terminée.

Mamadou SARR