Le gendarme Alassane Diouf est dans de sales draps. Il a été arrêté dans la nuit du 23 au 24 novembre dernier par ses frères d’arme de la Brigade de Diamniadio. Le bonhomme n’est pas tombé seul. Il a emporté dans sa chute le vigile Ibrahima Mbaye, un camionneur Malien du nom de Lansana Ouattara et le sieur Albert Kwassi, opérateur économique Ghanéen de son état.
Tout ce beau monde a été traîné hier à la barre du Tribunal des flagrants délits de Dakar pour les faits d’association de malfaiteurs et de corruption active. Le gendarme Alassane Diouf et le vigile Ibrahima Mbaye seraient au coeur de ce scandale. Ils auraient empoché des pots de vin en facilitant le passage d’un camion plein de marchandises qui avait été affrété par le nommé Albert Kwassi.
Les deux compères qui étaient en service au niveau du poste de pesage de Diamniadio, auraient perçu chacun la modique somme de 20.000 Fcfa. Les prévenus ont balayé d’un revers de la main ces allégations. Toutefois leur stratégie de défense basée sur la dénégation systématique a été démoli par le maître des poursuites. Dans son réquisitoire de feu, le représentant du ministère public a déclaré que la culpabilité des prévenus, à l’exception du chauffeur Malien, ne souffre d’aucune ambiguïté. Pour la répression, il a demandé au Tribunal de condamner les sieurs Alassane Diouf, Ibrahima Mbaye et Albert Kwassi à des peines d’emprisonnement de deux ans ferme.
La défense a plaidé la relaxe des prévenus pour délits non constitués. Le Tribunal après en avoir délibéré conformément à la loi, a acquitté le chauffeur Lansana Ouattara. Toutefois, le reste de la bande a écopé chacun d’une peine de deux ans de prison dont deux mois ferme. Les avocats des prévenus qui ne sont pas du tout satisfaits par cette décision de justice, ont décidé d’interjeter appel.
Affaire à suivre…